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Je ne sais plus exactement comment m’est venue l’idée. Mais après les trois premiers albums, je savais que je voulais faire quelque chose de différent pour celui-là. J’ai eu l’idée de ce concept un peu bizarre : n’écrire que les textes et confier la musique à un compositeur différent par chanson. Et puis début octobre 2008 j’ai envoyé un email contenant 15 textes à tous mes contacts musiciens avec lesquels j’avais envie de travailler. Leur travail était d’en choisir un et d’écrire une musique allant avec. Tous ont répondu positivement et ils ont en plus eu le bon goût de chacun choisir un texte différent. C’était un pari risqué. Ça aurait pu déboucher sur rien du tout. Mais non, la preuve est là, sous vos yeux : Lune et l’autre, le quatrième album du groupe. Alors évidemment des 15 textes de départ il n’y en a que 7 présents sur le disque (je n’ai pas pu m’empêcher de faire un petit instrumental). Les 8 autres sont également quasiment tous devenus des chansons, mais ils m’ont écrit tellement de musique que ça ne rentrait pas sur un seul album. J’ai donc choisi, non pas les meilleures chansons pour ce disque, mais celles qui fonctionnaient le mieux ensemble. Les autres apparaîtront soit sur le cinquième, soit sur le sixième album. Pour la réalisation de l’album j’ai une fois de plus été aidé de Nicolas, mais en renfort cette année, Julien est venu aider. Merci à eux deux pour ça, mais aussi et surtout pour leurs deux chansons. Merci également à Nassim, Aurélien, Gilles, José et Jean-Philippe. Sébastien, le 16 août 2009.

Merci à Stéphane pour le mastering. Merci à Franck pour la pochette. C’est toujours un bonheur de savoir pouvoir compter sur vous.
Comme d’habitude, merci aux habituels et à ceux qui ont rejoint le navire depuis un an.

 

Seb

21 août 2007

Lune et l'autre - 2009

paroles : Seb – musique : Nassim
arrangement : Nassim / Seb – mix : Seb, Julien, Nico

Crédits

Julien : intro, choeurs
Nico : basse, choeurs
Vanessa : choeurs
Seb : claviers, guitare, batterie, chant

Seb : Oui, c’est la troisième fois qu’il y a du tonnerre sur 4 albums. Je pense que c’est en train de devenir une “marque”. Et puis bon, j’adore les orages alors hein ! Une musique, très forte et très symbolique de Nassim sur un texte qui ne raconte PAS une rupture amoureuse. La chanson s’étire sur 14 minutes. C’est long. Mais en même temps, ça laisse le temps à la musique et à l’arrangement de prendre toute sa place et de faire monter l’émotion. La dernière partie avec tous les choeurs me donne des frissons. Une très grande chanson. Sur le plan personnel, cette chanson symbolise quelque chose de complètement différent que ce que le texte raconte. C’est pour moi l’image d’une amitié perdue, de la souffrance injuste et surtout de l’indifférence qui fait mal. Bizarrement c’est pourtant dans “Gouttes de pluie” que je dis que l’indifférence est la pire des souffrances…

Paroles

Un éclair dans le ciel déchirant la soirée
Soudain brutalement l’orage a éclaté

Tu t’en vas… Tu t’en vas…

Un éclair dans le ciel déchirant la soirée
L’eau tombe sur la route et mes joues à grosses gouttes

Tu t’en vas… Tu t’en vas…

Mais c’est ton coeur qui s’en va, qui s’en va
Mais c’est ton coeur qui s’en va, qui me laisse là…
Mais c’est ton coeur qui bat, qui bat
Mais c’est ton coeur qui bat pour un autre que moi…

Un éclair dans le ciel déchirant la soirée
Mes pleurs baignent ces rires que tu lui as donnés

Tu t’en vas… Tu t’en vas

Mais c’est ton coeur qui s’en va, qui s’en va
Mais c’est ton coeur qui s’en va c’est ton âme au combat
Mais c’est ton coeur qui bat, qui bat
Mais c’est ton coeur qui bat pour un autre que moi…

Un éclair dans le ciel déchirant la soirée
La route devient glissante une vie est brisée

Tu t’en vas… Tu t’en vas

Mais c’est ton coeur qui bat pour un autre que moi…
Mais c’est ton coeur qui bat dans une autre que toi…

Mais c’est ton coeur qui bat pour un autre que moi…
Mais c’est ton coeur qui bat dans une autre que toi…

Ce coeur qui bat, ce coeur qui bat, ce coeur qui bat

paroles : Seb – musique : Aurélien
arrangement : Aurélien – mix : Seb, Aurélien, Stéphane

Crédits

Aurélien : chant, basse, guitare
Seb : batterie, chant

J’aime faire des duos avec mon frère, ça rappelle plein de bons souvenirs. Quand j’ai “passé” la commande il a commencé à faire une chanson “Sousbock” et puis il a tout jeté et recommencé et m’a dit “t’as pas besoin de moi pour faire du “Sousbock”… alors j’ai fait autre chose”. Et c’est du rock qui envoie. Sans aucun clavier ! J’ai l’impression d’entendre des adolescents qui font du rock bruyant dans un garage et ça me plaît !

Paroles

Pour que le temps semble s’arrêter
Il n’y a qu’une poignée à tourner
Pour que le temps semble s’arrêter
Il n’y a qu’une marche à monter
Une seule à monter, une seule à monter…
Une seule à monter, une seule à monter…

Pencher la tête en avant
Tournée vers le néant
Plus un geste
Rien ne presse
Plus un geste
Rien ne presse

Coupé du monde extérieur
Protégé de ses horreurs
Et ça tombe et ça tourbillonne
Les oreilles sifflent et bourdonnent

Pour que le temps semble s’arrêter
Il n’y a qu’une poignée à tourner
Une seule à tourner, une seule à tourner…
Une seule à tourner, une seule à tourner…

Pencher la tête en avant
Tournée vers le néant
Inutile
Immobile
Inutile
Immobile

Derrière ces parois de verre
Bien à l’abri de leurs guerres
Ça nettoie et ça désaltère
Et ça lave et ça régénère

Et ça coule et ça ruisselle
Et ça brûle ou bien ça gèle
Ça dépend parfois des saisons
Ça dépend parfois des raisons

Les vapeurs vont s’élever
Et les yeux vont s’embrumer
Et tout cela va s’arrêter
Et tout cela va s’arrêter

Tout va s’arrêter
Tout va s’arrêter
Tout va s’arrêter
STOP

paroles : Seb – musique : Gilles
arrangement : Nico, Seb, Gilles – mix : Seb, Nico, Stéphane

Crédits

Gilles : claviers
Nico : guitares, claviers, basse
Seb : batterie, chant

Quand on écrit un texte, on a toujours plus ou moins en tête une mélodie pour la musique. Sur ce projet, je me suis amusé à découvrir les mélodies différentes que les autres avaient imaginées. À cent mille lieux des miennes. Toujours différentes, toujours meilleures. La seule exception peut-être est dans le refrain de “Goutte de pluie”. Ça ressemble vraiment à ce que j’avais imaginé, mais en plus mélancolique. Une grande chanson dans le plus pur style de Gilles. Une collaboration dans l’écriture qu’on aura mis dix ans à concrétiser après plusieurs projets avortés. Le texte parle évidemment de la remise en question de soi, mais surtout du fait de pardonner. Je trouve que c’est une des plus belles choses que l’on puisse faire, pardonner. Et que c’est d’une très grande classe. Surtout lorsqu’il est difficile de pardonner. J’ai longtemps voulu changer le mot “tripe” qui ne fait pas vraiment partie de mon champ lexical et qui ne colle pas bien à Sousbock. Puis j’ai renoncé, préférant la spontanéité de la première version.

Paroles

Qui donc jamais ne s’abaisse à demander pardon ?
Qui ne voudrait pas qu’enfin un jour nous oubliions ?

Gouttes de pluie tombent sans cesse
Nettoient mes pleurs et mes faiblesses
Rancune est mauvaise solution
Plus préférable est le pardon

Mais ça fait trop mal aux tripes ou bien trop mal au coeur…
Ne t’arrive-t-il donc jamais de regretter tes erreurs ?

Gouttes de pluie tombent sans cesse
Chassent mes haines et ma tristesse
Rancune est mauvaise solution
Plus préférable est le pardon

J’aurais pu tout accepter, tout pardonner
Même cette blessure qui ne se ferme pas…
Ça m’a fait mal, mal bien plus que tu ne crois

Que le temps passe et que j’oublie
La nuit, la mort, les infamies
C’est bel et bien l’indifférence
Qui est la pire des offenses

paroles : Seb – musique : Nicolas
arrangement : Nicolas – mix : Seb, Nicolas

Crédits

Nico : guitares, claviers, basse
Benjamin : batterie
Seb : chant

Fin juin lorsque j’ai fait le tri des chansons reçues pour l’album, j’ai commencé par faire une liste des chansons que j’allais retenir et à imaginer un ordre. Nicolas ne m’avait pas encore “livré”. Évidemment il l’a fait deux heures après que j’ai fini et évidemment ça a chamboulé complètement ce que j’avais prévu ! La mélodie ne m’est pas complètement naturelle et joue les montagnes russes, mais au final c’est loin d’être pour me déplaire. Et la chanson est rythmée et pour être franc je n’aurais jamais imaginé cela sur ce texte… pourtant ça va trèèèèèèès bien !

Paroles

Chaque nouveau sentiment est une nouvelle douleur
Un profond désarroi, une terrible rancoeur
Las ! Je ne suis vraiment qu’un poète sans talent
N’écrivant que détresse rimant avec tristesse

J’attends toujours en vain l’inspiration ultime
Qui saura me guider vers l’art le plus sublime
Alors que je danse nu pied sur des galets
Pourvu que se répare cette mécanique grippée

Et te voilà, Ange bleu, dans les cieux
Mes ailes sont trop faibles pour voler
Et nous voilà, tous les deux, dans les cieux
Mettons les voiles à jamais volons

Une fissure dans le sol et rien n’est plus pareil
Un chemin se dessine vers l’âme qui me veille
Alors que je gravis les marches d’éternité
Mon univers passé va bientôt s’effondrer

Et te voilà, Ange bleu, dans les cieux
Mes ailes sont trop faibles pour voler
Et nous voilà, tous les deux, dans les cieux Mettons les voiles à jamais volons

Nous survolons la terre
Valsant avec les nuages
Courant contre le vent
Libres, nous sommes libres

Nous survolons la terre
Jouant avec les anges
Rien ne nous arrêtera
Nous voguons, nous flottons

Nous survolons la terre
Horlogers éternels
À jamais nous veillons
Nous rêvons, nous rêvons

paroles : Seb – musique : Julien
arrangement : Julien – mix : Julien, Seb

Crédits

Julien : guitares, claviers, basse
Nico : guitare solo
Seb : chant

Julien est peut-être celui que j’ai le plus embêté de tous. Bon, il faut dire qu’il a été le deuxième à me rendre sa copie. Après avoir enregistré la musique une première fois, je lui ai carrément demandé de tout recommencer dans une tonalité différente afin que ça colle mieux à mon registre. Le texte découle d’un rêve étrange que j’ai fait il y a une dizaine d’années et la musique reflète parfaitement l’ambiance que j’avais à l’esprit, sans que j’évoque cela avec Julien. Il est donc tombé parfaitement. Un très beau mariage.

Paroles

Une goutte de pluie
Transperçant la nuit
Le tonnerre dans le lointain
Semblant sceller le destin

La nuit sombre et terrifiante
Hante l’esprit, l’âme errante
Lieu étrange, inhabité
Comme de tous oublié

Lune noire, éclat d’au revoir
Engrenage ensablé, tristesse d’éternité
Sensation volée, en un instant brisée
Lune noire mon tout dernier espoir

Tremblent la vie et la terre
Plus moyen de faire machine arrière
Tout sera ruines et vestiges
Témoins de nos grands vertiges

Lune noire, éclat d’au revoir
Engrenage ensablé, tristesse d’éternité
Sensation volée, en un instant brisée
Lune noire, mon plus infime espoir

Lune noire, éclat d’au revoir
Engrenage ensablé, tristesse d’éternité
Sensation volée, en un instant brisée
Lune noire, mon plus infime espoir

paroles : (instrumental) – musique : Seb
arrangement : Seb, José – mix : Seb, Nico

Crédits

José : piano
Nico : guitares
Seb : claviers, programmation

Bon, j’ai pas pu m’empêcher de faire un petit instrumental. Un “riff” de 12 cordes sur une position de ré que j’avais depuis des années que j’ai marié avec des boucles de piano pré enregistrées en midi et pas mal modifiées, histoire de ne pas “tout faire quand même…”, pour au final faire remplacer la plupart de ces boucles par une partie de piano demandée à José. Il ne doit rester que la première mesure.

Paroles

(instrumental)

paroles : Seb – musique : José
arrangement : José, Nico, Seb – mix : Seb

Crédits

José : piano, synthés
Nico : guitares, piano, hammond, basse
Seb : batterie, chant

Quand j’ai lancé le projet et que j’ai envoyé les textes je ne pouvais m’imaginer que dès le lendemain j’aurais une chanson… C’est pourtant ce qu’à fait José. Je n’en revenais pas et je n’en reviens toujours pas d’ailleurs. Me connaissant musicalement bien, il m’a fait une chanson “Goldman / Genesis”. Couplets / refrains. Alors tant qu’à faire, Nico et moi avons charcuté un peu son arrangement pour rajouter des guitares sur les couplets et forcer un peu plus le trait. Le texte provient d’une anecdote entendue aux infos un million de fois tous les jours. Quelqu’un qui perd la vie parce qu’il était au mauvais endroit au mauvais moment. C’est quelque chose qui me traumatise viscéralement. On peut passer sa vie à faire attention, à être prudent pour rien. Une injustice qui me détruit.

Paroles

Je suis un homme en sursis
Je l’ai toujours ressenti
Mais je vis avec c’est ainsi
Que je me suis fait à ma vie
Je suis un homme en sursis

En un instant tout peut basculer
Tout peut être bientôt terminé
Et soudain la vie peut s’arrêter
Peut s’arrêter…

De la conscience à l’inconnu
De l’existence au superflu
Qui décide tire les ficelles
Qui donc peut être aussi cruel
Pour enlever des enfants à leur père
Pour assécher les larmes d’une mère
Est-ce un Dieu que l’on appelle destin
Ou est-ce le hasard qui décide de la fin

Je suis un homme en sursis
Condamné bien averti
Dont le ciel s’est obscurci
On me l’a assez souvent dit
Je suis un homme en sursis

Le sablier est bel et bien retourné
Combien de temps doit encore s’écouler
Le voyage va-t-il s’achever
Bientôt s’achever…

De la conscience à l’inconnu
De l’existence au superflu
Qui décide tire les ficelles
Qui donc peut être aussi cruel
Pour enlever des enfants à leur père
Pour assécher les larmes d’une mère
Est-ce un Dieu que l’on appelle destin
Qui décide de nos vies à la fin ?

paroles : Seb – musique : Jean-Philippe
arrangement : Jean-Phlippe, Nico – mix : Jean-Philippe

Crédits

JP : guitares, basse
Nico : synthés
Seb : chant

Évidemment Parenthèses racontait la fin de la période sombre. Pourtant souvent il m’arrive de broyer du noir, de baisser la garde. Et c’est toujours une surprise tant j’ai l’impression que tout cela est loin derrière, si loin que ça ne peut plus me rattraper… Jean-Philippe a fait une très belle musique. Si belle que je trouvais que les mots étaient très laids dessus. J’ai voulu les changer. Mais je n’ai rien trouvé de mieux. C’est une chanson noire, sans beaucoup d’espoir avec une mélodie absolument pas naturelle pour moi. C’était parfait pour finir l’album.

Paroles

Alors te revoilà, ma fidèle, ma cruelle
Toi que je croyais partie, perdue, évanouie

Ainsi te revoilà, aussi forte et plus belle
Moi qui me croyais finalement à l’abri

Tu étais juste tapie au creux de ma cervelle
Te faisant oublier avec le plus grand soin
Tu n’es jamais partie loin
Non, jamais bien loin

Attendant en silence…
La moindre défaillance…
La première souffrance…
La première occasion…
De passer à l’action…
D’obscurcir l’horizon…