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SousbockStudio

Après “Lune et l’autre” et “Un écho dans le brouillard”, cet album achève la deuxième trilogie de Sousbock. “Et puis ?” a été un album difficile et long à écrire et enregistrer. D’abord parce que je voulais être sûr que ce serait un bon disque. Je ne voulais pas risquer une fausse note pour ce qui est certainement la fin de l’aventure après 5 disques qui tiennent la route… Ensuite parce que plus le temps avance, plus le temps manque… Puis, quand j’ai commencé à rassembler tout ce que j’avais, à commencer par deux vieilleries qui finissent (“Et puis”) et commencent (“Et si le ciel”) le disque, les chansons écrites pour “Lune et l’autre” mais qui n’avaient pas été utilisées alors (j’avais promis qu’elles étaient belles, vous pouvez le vérifier en les écoutant maintenant, il s’agit de “Une seule seconde” et “Les terres d’autrefois”, de Phil et Marco), puis en sollicitant Nico, Julien et José pour qu’ils travaillent et arrangent quelques accords, quelques idées (respectivement Au travers, Sur des rails et Ouvre les yeux)… Puis, surtout en ayant l’idée de conceptualiser la musique et d’enchainer tous les morceaux sans s’arrêter. Là, j’ai vraiment commencé à sentir que je tenais quelque chose. Puis, il y a eu “Cloué”, chanson particulière et terrible pour moi. Elle fait écho au passé de Sousbock avec des clins d’oeils à “La nuit, la lune, la pluie” et “Lily”. J’ai alors décidé de continuer dans ces auto-citations et j’ai eu l’idée de célébrer ce qui était alors les 10 ans “d’Amnesia” en créant une chanson miroir. Il me manquait alors un morceau pour finir le disque et j’ai très vite écrit “Maintenant je sais”. Il restait à lier le tout et intégrer les éléments habituels des disques. Des bruitages, l’inévitable explosion ou coup de tonnerre… Le mellotron voix, une pochette de Franck, qui comme la musique fait un appel aux 5 disques précédents… Après 5 années de gestation et 3 ans d’enregistrement, mixage, mastering, le disque est enfin là. Ça n’a pas été un accouchement facile, mais cette longue période me permet d’avoir suffisamment de recul pour penser que ce disque est sans doute celui que je préfère. J’ai oublié beaucoup de choses, mais j’ai aussi beaucoup d’excellents souvenirs. Notamment l’enregistrement, avec Julien, Nico et moi jouant pour la première fois en même temps, plutôt que les uns après les autres. C’est le disque le plus “live” et le moins trafiqué. C’est aussi certainement celui qui contient le plus de respirations, de souffle, de guitares qui frisent, d’imperfections diverses, mais c’est un choix que nous avons fait. Et c’est pour cela qu’il ne sonne pas comme les autres. Qu’il sonne mieux ! Le disque s’appelle “Et puis ?”. C’est une question ouverte. Elle a un sens par rapport aux histoires racontées dans le disque. Qu’est-ce qu’il se passe après ? Elle a aussi un sens par rapport à la discographie. Je ne sais pas s’il y aura un septième album. Je ne l’envisage pas. Mais comme il ne faut jamais dire jamais, je me suis ménagé une porte de sortie, que je tiendrai secrète, au cas où…

Merci à Nicolas, Julien et José pour m’avoir épaulé musicalement pendant tout ce temps. Vous avez été tellement importants que sans vous le disque n’existerait simplement pas.
Merci à Phil et Marco de m’avoir offert deux magnifiques chansons.
Merci à Gilles d’avoir apporté sa touche si particulière.
Merci à Franck pour une nouvelle pochette magnifique.
Merci à Jean-Philippe d’avoir mixé avec une patience inouïe le disque (honnêtement, j’aurais été à sa place, je me serais envoyé ch… !!!)
Merci à Stéphane pour le mastering solide, une fois de plus !

Merci à vous tous de m’avoir aidé, accompagné, supporté et attendu pendant ces trois années !
Merci à tous les fidèles habituels, merci à ceux qui ont écouté ou aimé Sousbock à un moment donné…

Seb

9 septembre 2014

Et puis ? - 2014

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb – mix : JP

Crédits

Nico : Guitares
Julien : Guitares et basse
Seb : Batterie, chant, claviers
José : claviers (intro) et choeurs

Seb : Et si le ciel est une vieille chanson, écrite en 2002 et qui a attendu son heure pendant un bon moment. Elle est inspiré par l’oeuvre de Bernard Werber et plus particulièrement un petit paragraphe de l’encyclopédie du savoir relatif et absolu dans lequel il raconte qu’il a fait un rêve aucours duquel un géant venait emporter Paris à coup de pelle pour l’enfermer dans une bouteille et observer la vie des humains en captivité dans un Paris totalement destructuré…

Paroles

Et si le ciel n’était qu’un immense écran télé
Au travers duquel des géants nous regardaient
Nous des fourmis nous affairer…

Et si le ciel n’était qu’une immense paroi de verre
Retenant prisonnières nos amours et nos colères
Dans une immense fourmilière

Et le regard des géants provoquant des éclairs
Leurs gestes des tremblements de terre
Leurs murmures sont le tonnerre

Intempéries éphémères, foudroyants mystères
Nos printemps, nos hivers, le moindre fait divers
Observés dans tous l’univers

Et les géants en colères agacés de nos guerres
Pleurant sur la terre, leur larmes à mer
Guettant le moindre signe, la moindre prière…

Et si la terre n’était qu’un immense aquarium
Cajolé, choyé, par la chaleur des grands hommes
Quelle importance en somme ?

paroles : Seb – musique : Phil
arrangement : Seb, Julien, Nico – mix : JP

Crédits

Nico : Guitares et clavier
Julien : Guitares et basse
Seb : Batterie, chant

Seb : Une chanson de Phil, écrite au départ pour le projet “Lune et l’autre” et mise de côté parce qu’elle ne trouvait pas sa place dans le disque. Ici, elle lance parfaitement “le vif du sujet” de l’album après l’introduction qu’est “Et si le ciel”. Elle était beaucoup plus longue à l’origine. Il n’a pas été facile de trouver la forme pour la faire sonner. Elle a été pas mal raccourcie, la tonalité a changé… mais ça ne fonctionnait pas bien. C’est lorsque Nico a posé son piano que nous avons compris que c’était l’élément qui manquait pour finir l’arrangement. Tout a été plus évident ensuite…

Paroles

Survoler les montagne, survoler les vallées
Et au dessus du monde, se sentir flotter

Survoler les planètes et puis la voie lactée
Au dessus des étoiles, se sentir tomber

J’ai froid dans ma tête, j’ai froid dans mon coeur
J’ai froid dans mon coeur
J’ai froid mais je n’ai pas de rancoeur
Je garde l’espoir, ce si bel espoir
Même si je ne veux pas trop y croire

J’ai froid mais je n’ai pas froid aux yeux
J’ai froid mais je n’ai pas froid aux yeux
Je n’hésite pas le moins du monde
Non pas même une seconde

Survoler les campagnes, les plaines et les forêts
Au milieu des nuages, se sentir sombrer

J’ai froid dans mon âme, j’ai froid dans mon corps
J’ai froid mais je n’ai pas de remords
Je touche du bois, je croise les doigts
Je prie pour que tout ça ne s’arrête pas

J’ai froid mais je n’ai pas froid aux yeux
J’ai froid mais je n’ai pas froid aux yeux
Je n’hésite pas le moins du monde
Non pas même une seconde

paroles : Seb – musique : José et Seb
arrangement : José et Nico – mix : JP

Crédits

Nico : piano et guitare acoustique
José : synthé et choeurs
Julien : guitare acoustique
Seb : Chant

Seb : J’avais les paroles sur une vieille musique. Mais j’avais une mélodie en tête et je pensais que ce texte irait très bien avec… J’ai trouvé de nouveaux accords pour cette mélodie, mais ils étaient très mauvais et mille fois entendus. Ça ne rendait vraiment pas justice à la mélodie. Je l’ai donc confiée à José qui a écrit cette magnifique suite d’accords pour aller sur ma mélodie. Au final la chanson n’a plus rien à voir avec ce qu’elle était à l’origine.

Paroles

Chaque fois que je pense
Pouvoir atteindre le ciel
À la dernière seconde
Le ciel me brûle les ailes

Me rejette dans le noir
Dans les antres éternelles
Dans les tréfonds du sommeil
Dans des silences irréels

Alors pars, envole toi
Rêve un monde là bas
Terre qui t’ouvre ses bras
Cette réalité là
N’est pas faite pour toi
Ouvre les yeux réveille toi

Chaque fois que je ressens
Ces renoncements de soi
Ces appels insistants
Lueurs assombries d’effroi

Parsemé de révérences
Un inexorable émoi
Un murmure d’insouciance
Emplit le son de ma voix

Alors pars, envole toi
Rêve un monde là bas
Terre qui t’ouvre ses bras
Cette réalité là
N’est pas faite pour toi
Ouvre les yeux réveille toi

Si tu ne regardes pas
Ces yeux tournés vers toi
Cet espoir guidant tes pas
Chaque jour qui se lèvera
À jamais sera chargé
Du poids de tous tes regrets

paroles : Seb – musique : Julien et Seb
arrangement : Julien – mix : JP

Crédits

Julien : Guitares et basse
Nico : Guitare
Seb : Batterie et chant
José : choeurs et piano (transition)

Seb : Un jour, mon ami Franck (qui réalise les pochettes du groupe) me raconte une rencontre qu’il a fait et qui s’est soldée par un “promis, on se rappelle” et pestait contre cette phrase, parce qu’évidemment, le “on se rappelle” n’a jamais eu lieu… Qui n’a pas fait l’expérience de cette situation ? Pourtant je ne remet pas en doute la sincérité des gens qui prononcent cette phrase. Seulement, pris dans l’engrenage de la vie, on n’y arrive pas, n’y pense pas… Voilà l’idée de départ de la chanson qui dit donc que nous sommes “Sur des rails”. J’ai écrit la chanson et je voulais la jeter, la pensant mauvaise. Heureusement, Julien l’a écoutée et m’a dit “Non, je pense qu’on peut en faire quelque chose” et il a complètement changé et arrangé la chanson pour devenir ce qu’elle est maintenant. Certes, il n’a pas modifié mes accords et ma mélodie, mais son travail a tellement modifié la chanson qu’il mérite réellement de partager les crédits d’écriture et pas seulement d’arrangements…

Paroles

Sur des rails j’avance, je ne peux changer de sens
Je voudrais m’arrêter, je voudrais leur parler
Sur des rails j’avance, toujours plus de distance
Je ne peux m’arrêter, je ne peux profiter

Car je suis entrainé, on ne peut s’arrêter

Sans possibilité d’aiguillage
Sans possibilité de freinage

Tourne le temps… File le temps…
Déjà trente ans que tourne le temps…

Sur des rails j’avance, croyant prendre de l’avance
Sans relâche et sans cesse, je ne tiens mes promesses
Sur des rails j’avance, je ne tiens pas la distance
Je voudrais m’arrêter, je veux les retrouver

Mais je suis entrainé, je ne peux pas m’arrêter

Sans possibilité d’aiguillage
Sans possibilité de freinage

Tourne le temps… File le temps…
Déjà trente ans que tourne le temps…

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb et Gilles – mix : JP

Crédits

Gilles : piano (première partie)
Nico : piano (deuxième partie), guitares acoustiques et basse.
Seb : batterie et chant

Seb : Une chanson sur une période particulièrement dure et horrible de ma vie, pourtant censé être un des “plus beaux jours”… Seulement, quand la naissance d’une enfant se passe très mal et qu’elle risque de ne pas vivre, ce “plus beau jour” se transforme d’un coup en “pire jour” de sa vie… Heureusement “ses yeux se sont ouverts”…

Paroles

De longues heures aussi sombres que la nuit
Seul ici
La vie se raccroche à une sonnerie
Je suis cloué au sol
Transi et sanglotant sans bruit
Tu m’as cloué au sol

La nuit a de nouveau donné rendez-vous
À la lune et la pluie
Si frêle et si fragile, ta vie ne tient qu’à un fil
Je suis cloué au sol
Transi, sanglotant sans bruit
Tu m’as cloué au sol

Tant de temps je t’ai rêvée
Tant de temps à t’imaginer
Qu’allais-je faire désormais

Et puis tes yeux se sont ouverts
Et puis tes yeux se sont ouverts…

Tu m’as cloué le bec, mon bébé
Tu m’as cloué le bec, tu sais
Tu m’as cloué le bec mon bébé
Tu m’as cloué le bec, bébé

Tu m’as cloué le bec, mon bébé
Tu m’as cloué le bec, tu sais
Tu m’as cloué le bec mon bébé
Tu m’as Chloé le bec, tu sais

paroles : Seb – musique : Nico et Seb
arrangement : Nico – mix : JP

Crédits

Nico : guitares et synthé
Seb : chant, synthé et piano (transition)

Seb : Écriture similaire à celle de Ouvre les yeux. J’avais le texte, la mélodie, mais j’imaginais quelque chose de bien plus rock et rapide dans l’esprit. Mais Nico a écrit cette magnifique musique. C’est probablement la chanson la plus triste, lourde et plombante de Sousbock. C’est aussi dans un sens la petite soeur de “En sursis”. Écrire un tel texte n’est pas facile, futile et certainement un peu pathétique, c’est aussi quelque part de la méthode Coué… mais ça aide beaucoup… Nous avons enregistré la chanson et quelques jours après, tragiquement, survenait la catastrophe de Fukushima. Tous ces gens ne sont pas passés “au travers” et ça m’a profondément affecté. J’ai modifié quelque peu les paroles our faire apparaitre le mot “séisme”. Je ne peux écouter la chanson sans y penser, elle est irrémédiablement intimement liée à cet événement.

Paroles

Ce n’est pas vrai que l’on tient
Son destin entre les mains
Il n’y a que le hasard
Que le mauvais hasard
Et de mauvais endroits
Aux mauvais moments

Incendies, enlèvements…
Qu’est ce qui nous attend au tournant
On s’assure, on se rassure, on se dit
Que tout cela n’arrivera qu’aux autres
Et pourtant, et pourtant, et pourtant…

Je ne peux rien y faire, ça me ronge et me désespère
Mais j’espère, oui, j’espère, passer au travers

Accidents de voiture, séismes et anévrismes
Ça m’empêche de dormir, je ne contrôle pas l’avenir
On le vit tous les jours, au secours, au secours…

Je ne peux rien y faire, ça me ronge et me désespère
Mais j’espère, oui, j’espère, passer au travers…

Faire en sorte que le vent nous porte
Qu’on passe entre les gouttes
Que rien ne nous déroute
Pars donc vivre ailleurs, loin d’ici
Mais n’oublie pas de rester en vie

Je ne peux rien y faire, ça me ronge et me désespère
Mais j’espère, oui, j’espère, passer au travers…

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb – mix : JP

Crédits

Nico : guitares et basse
Julien : guitares
Seb : batterie, claviers et chant
José : choeurs

Seb : Il manquait une chanson pour finir le disque. J’ai écrit “Maintenant je sais” à partir de cette idée que j’avais depuis longtemps. Le disque parle de la vie d’une manière général. Du parcours de la vie. Arrivé à un certain âge, on a déjà répondu à pas mal de question sur ce qu’on “est”. Il en reste. Ces questions m’empêchent de dormir, c’est pour cela que la chanson est placée après “Au travers”. Je ne sais donc pas combien de temps je vivrai, mais je sais que j’en profiterai. C’est, en quelques sortes, ma façon de dire “carpe diem”…

Paroles

Quelle sera la couleur de ses yeux ?
Quelle sera la couleur de ses cheveux ?
Est-ce que nous nous marierons ?
Et quel sera son prénom ?

Maintenant je sais, maintenant je connais
Toutes les réponses à ces questions
Qu’enfant je posais…
Maintenant je sais, maintenant je connais
Toutes les réponses à ces questions
Qu’enfant je me suis posées… Maintenant je sais…

Où est-ce que ? Quand est-ce que ?
Est-ce que je ? Comment je ?

Dans quelle ville ou quel pays je vivrai ?
Quel est le métier que j’exercerai ?
Est-ce que mes enfants me ressembleront ?
Et quels seront leur prénom ?

Maintenant je sais, maintenant je connais
Toutes les réponses à ces questions
Qu’enfant je posais…
Maintenant je sais, maintenant je connais
Toutes les réponses à ces questions
Qu’enfant je me suis posées… Maintenant je sais…

Je sais que je ne serai jamais une star
Mais je sais que je jouerai toujours de la guitare
Je ne sais pas combien de temps je vivrai
Mais je sais que j’en profiterai

Maintenant je sais, maintenant je connais
Toutes les réponses à ces questions
Qu’enfant je posais…
Maintenant je sais, maintenant je connais
Toutes les réponses à ces questions
Qu’enfant je me suis posées… Maintenant je sais…

paroles : Seb – musique : Marco
arrangement : Nico – mix : JP

Crédits

Nico : guitares, flute, piano et toutes sortes d’instruments exotiques
Gilles : orgue
Seb : chant et probablement le piano pendant le solo de flute que personne ne se souviens avoir enregistré
JP et José : choeurs

Seb : Une magnifique composition de Marco pour le projet Lune et l’autre qui n’a pas trouvé sa place sur le disque mais qui prend ici une dimension incroyable. Nico signe un arrangement luxuriant en utilisant toutes sortes d’instruments merveilleux et crée ainsi cette ambiance exceptionnelle. Lors de la finalisation du disque j’ai rajouté le rappel aux paroles de Ouvre les yeux. Ce passage me donne la chair de poule à chaque fois…

Paroles

Une fois dans un rêve, j’ai vu le soleil couver les étoiles
Une fois dans un rêve, j’ai vu des sirènes qui mettaient les voiles
Et dans ce rêve j’ai vu les portes des enfers
Ce rêve n’est que réalité dont personne ne peut s’échapper

Une fois dans un conte, j’ai vu un ange voguant sur les nuages
Une fois dans un conte, j’ai vu une fée prise au piège d’une cage
Et dans ce conte j’ai vu une terre en détresse
Ce conte n’est que réalité dont personne ne peut s’échapper

Pars, recueille toi sur les terres d’autrefois
Pars, recueille toi sur les terres d’autrefois

Une fois dans un songe, j’ai vu diables et démons par centaines
Une fois dans un songe, j’ai vu la terreur couler dans mes veines
Et dans ce songe j’ai vu l’amère vérité
Ce songe n’est que réalité dont personne ne peut s’échapper

Pars, recueille toi sur les terres d’autrefois
Pars, recueille toi sur les terres d’autrefois
(Chaque fois que je pense pouvoir atteindre le ciel)
Pars, recueille toi sur les terres d’autrefois
(Chaque fois que je ressens ces renoncements de soi)
Pars, recueille toi sur les terres d’autrefois
(Chaque fois que je pense pouvoir atteindre le ciel)

paroles : Seb – musique : tneruaL te beS
arrangement : Seb – mix : JP

Crédits

Nico : guitares
Julien : guitare et basse
Seb : batterie et chant
missaN : eugro
ociN : olso
JP et José : choeurs

Seb : Pour fêter les 10 ans d’Amnesia, première chanson du groupe, j’ai décidé de faire la chanson “miroir”. Inversant la suite d’accord, la mélodie… Et même certaines parties de musique comme l’orgue ou le solo de guitare qui sont les prises d’Amnesia passées à l’envers directement ! Le texte est lui aussi un texte miroir, qui raconte l’inverse de celui d’Amnesia et le titre évidemment aussi est un titre “miroir”.

Paroles

Mon ciel fut si longtemps
Noir au mieux grisonnant
J’ai trouvé qui je suis
Une famille des amis

Des parfums, des regards
Dissipants le brouillard
Ces souvenirs à jamais
Maintenant à ma portée

Toutes les nuits de ma vie
Mais les jours aussi
Tournés vers demain
Hier n’est plus mon destin
Malgré tout je le sais
Je n’oublierai jamais

Un flash et un visage
Qui m’ont ouvert la cage
Et l’homme dans le miroir
Vit la fin d’un cauchemar

Tout ce temps à errer
Attendre et espérer
Chaque jour chaque soir
Une nouvelle histoire

Toutes les nuits de ma vie
Mais les jours aussi
Tournés vers demain
Hier n’est plus mon destin
Malgré tout je le sais
Je n’oublierai jamais

Toutes les nuits de ma vie
Mais les jours aussi
Tournés vers demain
Hier n’est plus mon destin
Malgré tout je le sais
Je n’oublierai jamais

paroles : Seb – musique : Seb (sauf partie 1 : Laurent et Seb)
arrangement : Laurent et Seb – mix : JP

Crédits

Laurent : batterie
Nico : guitares et basse et probablement synthés.
Julien : synthés, guitares
Seb : chant
José, Nico et Vanessa : choeurs

Seb : La première chanson en français que nous ayons enregistré au tout début du groupe… Le texte est un peu naïf mais qu’importe. C’était le tout début et ironiquement, ça devient la dernière chanson de ce qui sera probablement le dernier album… Il a fallu du temps pour la réenregistrer convenablement et la mettre sur un disque. Même si je n’ai malheureusement plus de nouvelles de Laurent aujourd’hui, le souvenir reste et je suis très fier de cette chanson et de cette collaboration. À l’origine la chanson se finissait par “Joyeux ironie du sort, la vie conduit à la mort”. Mais bizarrement, personne n’aimait ce vers à part moi. Je l’ai donc supprimé et on peut maintenant entendre sans “parasite” le magnifique travail d’arrangement de voix du final de la partie 3.

Paroles

Et puis (part 1)

Doucement, Lentement
Mon corps prisonnier
D’une cage de chair
Qui semble d’acier

Lentement, doucement
Et je me sens enfermé
Et je me sens projeté

Vers un monde que je ne connais pas
Vers un monde qui ne veut pas de moi
Vers un monde qui ne m’attend pas

Et puis (part 2)

Et puis toujours sans croire à rien
Je continue sur mon chemin
Et peu à peu je m’indiffère,
La vie semble perdre tout ses mystères

En désespoir de solitude
Je perds mes repères dans l’habitude
Et tous les jours les mêmes gestes,
Les mêmes secondes de détresses

Et peu à peu sournoisement
Le néant prend le pas sur le vivant
On ne vit pas sans envie,
Sans une étincelle, une mélodie…

Et puis (part 3)

Et puis sans bruit je quitte la vie
Perdu dans les méandres de l’infamie
Mais moi au moins je connaissais l’enfer
Quel fût le rôle de mes pensées sur la terre

À quoi bon vivre sans gout à rien
Lorsque l’aventure n’est plus au bout du chemin
Je me suis perdu dans des dérives avancées
Dans des sentiers pas assez éclairés

Pas une aube pas une clairière
Rien, vraiment rien ne me retient sur terre
Il faut avoir l’ambition de ses prétentions
Les miennes me conduisirent à ma perdition

Alors que mes chers compositeurs travaillaient sur Lune et l’autre, j’écrivais de mon côté cet album. L’idée derrière Lune et l’autre était de réussir à me prouver que je pouvais collaborer après avoir réussi à faire les trois premiers disques. L’idée derrière “Un écho dans le brouillard” était de me prouver que je pouvais écrire entièrement un album complet tout seul. C’est un album plus simple, plus direct, plus pop aussi que les précédents, mais c’est peut-être celui qui me ressemble le plus. Au départ, j’ai essayé de réaliser la totalité de l’album seul. Même la basse. Même les solos de guitare. Même la pochette. Et puis, petit à petit j’ai cédé du terrain, me rendant compte à l’évidence que je n’y arrivais pas, que je n’arrivais pas à réaliser ce que ma tête avait imaginé. J’ai donc appelé des renforts. Une nouvelle fois Nico et Julien sont venus. Pour faire des basses, des solos de guitare, un peu de claviers ! Une nouvelle fois Stéphane a mixé et masterisé, Une nouvelle fois Franck a souffert pour réaliser la pochette à partir de mes photos, de mon idée de départ. Et quand je compare le résultat final, je ne regrette pas de les avoir appelés à l’aide. L’idée était belle mais l’intérêt des chansons passe avant et le voyage dans le brouillard n’en est que meilleur. À la fin c’est ça et rien d’autre qui est important.

Merci aux habituels, aux fidèles mais aussi à ceux qui ont rejoint le navire en cours de route ! Merci à Gilles, JP, Nico et Julien pour leurs contributions musicales. Merci à Franck d’avoir enduré mes caprices. Merci à Stéphane d’avoir mixé et masterisé, merci à tous les autres d’avoir eu la patience d’attendre que ce soit fait ! Merci aussi à Mathilde pour son enthousiasme !
Merci enfin, à Alex pour son soutien sans faille, son énergie, sa volonté. Merci d’y croire plus que je n’y crois (album 5, piste 3).
Beaucoup de choses se passent entre l’écriture d’un disque et le moment où il prend sa liberté. Certaines de ces choses expliquent aussi certains retards. “Une Ombre qui Danse” était dédié à Pierre, celui là est pour Chloé, même si c’est une nouvelle fois convenu, attendu et peu original !

Seb

8 septembre 2010

Un écho dans le brouillard - 2011

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb – mix : Stéphane

Crédits

Nico : Basse
Julien : Guitare
Seb : Batterie, Chant, Guitares, Claviers

Seb : Un nouvel exemple de chanson qui s’écrit toute seule. Un motif qui ressort d’une improvisation au piano, des sons qui se superposent les uns à la suite des autres, des mots, des sons qui viennent naturellement et qui racontent une invitation, une envie de voyager, de partir, de vivre ses rêves. Avec malheureusement un certain réalisme lucide et terre à terre qui empêche cela. Je vogue au loin mais mon âme reste à terre. La particularité de la chanson et ce qui fait toute son originalité, c’est la musique ternaire sur une batterie binaire, qui donne ce côté bancal et également ce côté tourbillon dans la deuxième moitié de la chanson. Puis la musique éclate et Julien nous offre un splendide solo.

Paroles

Je vogue au loin dans le sel et l’écume, l’inconnu et la brume
Je vogue au loin dans le froid, dans l’éther
Mais mon âme reste à terre

Et loin, plus loin, je m’en vais rechercher demain, plus loin

Je vogue au loin pour défier Pandore et retrouver l’aurore
Je vogue au loin balayant la poussière
Mais mon âme reste à terre

Et loin, plus loin, je m’en vais conjurer le sort, plus loin

Je vogue au loin des silences de naguère, vers des jours éphémères
Je vogue au loin des affronts de l’hiver
Mais mon âme reste à terre

Et loin, plus loin, je m’en vais guidé par les étoiles, plus loin, plus loin, plus loin…

Je vogue au loin, le vent gonflant mes voiles, vers des contrées australes
Je vogue au loin, de l’orage, du tonnerre
Mais mon âme reste à terre

Et loin, plus loin, je m’en vais, je m’enfuis, je m’envole, plus loin, plus loin, plus loin…

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb – mix : Stéphane

Crédits

Julien : guitares
Nico : Claviers, basse
Seb : Batterie, Guitares, Chant

Seb : Je n’ai jamais adhéré à cette idée que pour être “rock and roll” il fallait s’auto-détruire d’une manière ou d’une autre, alcool, drogue… et avoir une vie complètement dépravée symbolisée par le fameux “sex, drugs and rock’n roll”. Être rock c’est un état d’esprit, pas une attitude. Être rock c’est dans la tête, pas dans les actes. Et tant pis pour ceux qui se détruisent en pensant que les deux ne sont pas conciliables…

Paroles

J’ai pas le coeur taillé pour les grandes ambitions
Ca m’empêche pas d’aimer la batterie le gros son
J’ai pas le coeur taillé pour la rébellion
Ca m’empêche pas d’aimer guitare et distorsion

Et je fais tous les jours les mêmes heures au bureau
Et je bois mon café dans le même bistrot
C’est pas le grand standing mais j’aime ce que je fais
C’est pas la grande classe mais je n’ai aucun regret

Ni “Sex”, ni “Drugs”, mais “Rock’n Roll”
Ni “Sex”, ni “Drugs”, mais “Rock’n Roll”

Je veux pas faire rock star, je veux pas faire PDG
Car mon avenir c’est un pret immobilier
Je veux pas changer le monde, passer à la télé
J’ai la vie de millions mais j’aime la vie que j’ai

Et je fais tous les jours les mêmes heures au bureau
Et je bois mon café dans le même bistrot
C’est pas le grand standing mais j’aime ce que je fais
C’est pas la grande classe mais je n’ai aucun regret

NI “Sex”, ni “Drugs”, mais “Rock’n Roll”
Je veux des enfants avant d’avoir trente ans
Ni “Sex”, ni “Drugs”, mais “Rock’n Roll”
Je suis un dans la masse mais pas dans une impasse
NI “Sex”, ni “Drugs”, mais “Rock’n Roll”
130 battements du coeur et 130 au compteur
NI “Sex”, ni “Drugs”, mais “Rock’n Roll”
La basse à la croche et le corps qui décroche
NI “Sex”, ni “Drugs”, mais “Rock’n Roll”

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb – mix : Stéphane

Crédits

Nico : Guitares, basse
Seb : Batterie, Claviers, Guitares, Chant

Seb : Un jour, un ami m’a dit cette phrase comme si de rien n’était : “l’amitié ne s’use que si l’on ne s’en sert pas”. C’était la première fois que je l’entendais et c’est depuis devenu une sorte de totem, de devise, de guide dans ma vie. J’ai trouvé la phrase belle et tellement vraie que j’ai voulu en faire une chanson. La musique existait depuis plusieurs années avec un autre texte. Mais, à l’instar de “Globerêveur” ceux qui avaient entendu cette chanson me disaient que la musique était bien, que le texte était bien, mais que les deux n’allaient pas ensemble. L’association me semble plus heureuse maintenant, et j’en ai profité pour rajouter l’introduction et la conclusion de la chanson qui n’existaient pas à l’origine. Peut-être que le premier texte réapparaîtra un jour sous une autre forme… Sinon, c’est certainement le titre le plus long de tous les titres de chansons de Sousbock. J’ai longtemps hésité, mais après trois ans sans réel titre qui fonctionne, j’ai opté pour celui là.

Paroles

Ils entrent dans nos vies, un moment et s’en vont…
Oui, les gens viennent et les gens vont…
Pour une raison futile ou bien réelle
Une bien valable ou une moins belle

Et ça ne sert à rien tu sais
De pleurer seule dans ton coin…
Non, ça ne sert à rien tu sais
De vouloir partir si loin…
De vouloir refaire le film à l’envers…
De te laisser doucement descendre aux enfers…

Il faut que tu me parles, il faut que tu m’écoutes
Que tu ne laisses plus de place à tes doutes
Il faut que tu oublies, que tu refasses ta vie
Oui, c’est un cliché
Mais c’est tout ce que j’ai trouvé

N’hésite pas – Abuse de moi
N’hésite pas – Et use de moi
Car l’amitié ne s’use que si l’on ne s’en sert pas…
Ne s’use que si l’on ne s’en sert pas…
Si l’on ne s’en sert pas…

Il faut que tu changes les verrous de ton âme
Pour enfin pouvoir en éteindre les flammes
N’oublie alors pas de m’en laisser les clés
Oui, c’est un cliché
Mais c’est tout ce que j’ai trouvé

N’hésite pas – Abuse de moi
N’hésite pas – Et use de moi
Car l’amitié ne s’use que si l’on ne s’en sert pas…
Ne s’use que si l’on ne s’en sert pas…
Si l’on ne s’en sert pas…

Le lien le plus solide et le plus éternel
Le moins intéressé et le plus fraternel
L’amitié ne se trahit pas
L’amitié ne se monnaie pas
L’amitié ne s’use que si l’on ne s’en sert pas
L’amitié ne s’use que si l’on ne s’en sert pas

Car ça ne sert à rien tu sais
De pleurer seule dans ton coin…
Non, ça ne sert à rien tu sais
De vouloir partir si loin…
De vouloir refaire le film à l’envers…
De te laisser doucement descendre aux enfers…

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb – mix : Stéphane

Crédits

Nico : Claviers, Basse
Julien : Guitares
Seb : Batterie, Chant
Garage Band : boucle.

Seb : C’est la chanson soeur d’Ordinaire. Je suis parti du constat que nous n’agissons pas en société comme nous agissons dans notre sphère privée. Nous sommes obligés de jouer un rôle, de nous comporter d’une manière digne qui ne va pas choquer, qui ne doit pas choquer l’entourage, les gens dans la rue, les personnes pour qui ou avec qui on travaille… Nous sommes donc tous des faussaires. Quelque part c’est triste, mais au final c’est surtout un système d’auto-défense. C’est de cela dont parle la chanson, du masque que l’on met dès que l’on quitte notre sphère privée, la seule dans laquelle nous sommes réellement nous-mêmes. Bizarrement, plusieurs personnes m’ont demandé si cette chanson parlait de “Dexter” le tueur en série héros de la série américaine du même nom. C’est vrai que quelque part ça peut coller. Musicalement c’est ce que nous appelons entre nous une “autoroute Sousbock”. Une chanson simple, facile mais qui fait plaisir à écrire.

Paroles

Je suis un faussaire
Je met en scène ma vie
je ne suis pas celui que je dis

Je suis un faussaire
Je triche je trompe et je mystifie
C’est mon identité que je travesti

Et je me cache sous des apparences
Escapades de la tolérance
Pour mieux me fondre dans la masse
Pour ne pas dépasser des classes

Je suis un faussaire
Mon entourage et tous mes “amis”
Ne connaissent pas celui que je suis

Je suis un faussaire
C’est une question de survie
Je dois paraître et pourtant je suis

Je ne suis pas l’image que je renvoie
Assurément je suis bien pire que ça
Je porte un masque et je me mets en scène
Pour ma survie je me donne tant de peine

Je suis un faussaire
Du maquillage et du papier peint
Un beau vernis sur rien…

Je suis un faussaire
Maître dans l’art de l’illusion
Je ne suis rien qu’une contre-façon

Mes sentiments je les déguise
Mes stratégies je les aiguise
Ce que je pense, je ne le dis pas
Ce que je dis c’est ce que je veux que l’on croit

Je suis un faussaire
Je met en scène ma vie

Je suis un faussaire
Je triche je trompe et je mystifie

Je suis un faussaire,
Je suis un faussaire,
Je suis un faussaire…

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb et Gilles – mix : Stéphane

Crédits

Nico : Piano, Guitare, Basse
Gilles : Claviers
Seb : Claviers, Guitare, Batterie,
Chant, Programmation

L’été 2000 aux Philippines, j’ai acheté ma première guitare et écrit ma première chanson tout seul. Musique et paroles. C’était alors en anglais. L’histoire de la chanson est en fait assez semblable à celle de “Un nouveau départ”. En effet, pendant près de dix ans j’ai essayé plusieurs arrangements radicalement différents sans réussir à être satisfait. Cette fois, ça devrait être bon !

Paroles

Je me promenais seul dans la nuit
À la recherche d’un abri
Un refuge pour réchauffer
Mes désirs, mes rêves brisés

Quand soudain elle est apparue
Silencieuse, inattendue
Et mon regard fut attiré
Et mon sang devint glacé

Elles me poursuivent et m’impressionnent
Elles me pourchassent et m’emprisonnent
Reine protectrice de la nuit
Chasse toutes ces horreurs d’ici

Je ne sais m’en débarrasser
Elles sentent ma peur, viennent m’encercler
Chaque fois je suis figé d’effroi
À l’aide quelqu’un protégez moi

Elles me poursuivent et m’impressionnent
Elles me pourchassent et m’emprisonnent
Reine protectrice de la nuit
Chasse toutes ces horreurs d’ici

Je n’arrive à me raisonner
Et pourtant, et pourtant je sais
Que ces choses qui me terrifient
Sont cent fois plus petites que je ne suis

Elles me poursuivent et m’impressionnent
Elles me pourchassent et m’emprisonnent
Reine protectrice de la nuit
Chasse toutes ces horreurs d’ici

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb – mix : Stéphane

Crédits

Nico : Basse
Seb : Le reste !

Une énième chanson sur une jolie fille… à moins que… La chanson est toute simple, l’arrangement hyper classique, la suite d’accord un million de fois entendue, mais rien à faire, je l’aime et ne me lasse pas de l’écouter… Peut-être la chanson dont je suis le plus fier.

Paroles

Si belle était Lily, sa peau sucrée toute jolie
Si fier était son père, elle illuminait l’univers

Si belle et si fragile comme une vie qui ne tient qu’à un fil
Un baiser doux qui est arrivé et l’ordinaire s’est effacé

Une ridule sur le rivage emportant tout sur son passage
Une sirène venue des îles, Lily est belle au vent d’avril

Et j’imagine, je l’imagine…
Je l’imagine, nous imagine…

Si belle était sa vie toute tracée, bien définie
Un chemin lisse et sans ombrage jusqu’au moment du mariage

Une saison après l’automne, ce n’est pas la vie qui abandonne
Croiser l’hiver un beau matin et c’est le printemps qui revient

Et j’imagine, je l’imagine…
Je l’imagine, nous imagine…

Une sirène m’est apparue mais au matin je me suis perdu.
Cette lumière entre-aperçue au petit jour je l’ai perdue.

Comme un écho dans le brouillard, un son éclatant en fanfare
Un jour Lily s’est envolée, un coeur de pierre elle m’a laissé…

Un coeur de pierre elle m’a laissé…
Un petit Pierre elle m’a laissé…

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb et Nico – mix : Stéphane

Crédits

Nico : basses, clavier final et solo
Seb : tout le reste.

Seb : 4 accords avec une basse constante et l’ambiance est immédiatement posée. Il y a parfois ce genre de magie avec la musique. Le reste n’est plus que de l’habillage, parce que dès les premières secondes on “sait”. On sait les instruments qu’on va utiliser, on sait ce que l’on va faire et le moment où on va le faire. On “entend” la chanson finie alors qu’on vient à peine de poser 4 accords sur un piano. Alors on enregistre rapidement ces 4 accords, et encore plus rapidement toutes les couches de l’arrangement sont enregistrées. On est dans l’automne, on est au bord de la mer du nord par 12°C avec du vent en rafales. Il fait froid et moite. On est “Tony Banks” à 100% et on raconte un naufragé symbolique, un homme qui perd pied… Tout cela est évident dès la première seconde.

Paroles

Comme je tombe encore et toujours
Je trébuche sur mon parcours
Je me raccroche à la poussière
Au silence d’un monastère

Viens me chercher, ramène moi
Viens me chercher accroche moi
Viens me chercher ne m’oublie pas
Car je ne veux pas passer

Un autre été si froid
Un autre hiver vide et las

Je me raccroche aux branches des étoiles
Au souvenir d’un reflet
Pour repartir, mettre les voiles
Tromper la réalité

Viens me chercher me relever
Car je ne veux pas passer

Une autre année dans le noir
Une autre nuit sans y voir
Un autre été si froid
Un autre hiver vide et las

Mais qui sait où je suis
Quand tout sera fini
Naufragé

Mais qui sait où je suis
Quand tout sera fini
Naufragé

Mais qui sait où je suis
Quand tout sera fini
Naufragé

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb – mix : Stéphane

Crédits

Nico : basse
JP : solo final
Seb : tout le reste

Seb : Une dispute violente, la remise en cause qui en résulte, la nécessité de se relever malgré la blessure. La sensation de tout rater de tout faire mal de faire le vide autour de soi et de conjuguer des relations au passé… et la rage… et la rage… Musicalement, je suis extrêmement fier de la partie instrumentale qui remonte vers le dernier refrain. Je trouve l’ambiance exceptionnelle.

Paroles

Si loin et pourtant si près
Néanmoins s’ignorer
Je ne peux pas faire semblant
Je ne veux pas faire semblant

Comme si de rien n’était
Discuter, rire ou chanter
Je ne peux pas faire semblant
Je ne veux pas faire semblant

Je dois repartir
Je ne suis plus puisque j’étais
Tu es le vide et moi l’imparfait ; Le vide et l’imparfait
Le vide, le vide et l’imparfait

Puisque les règles ont changé
À ce jeu je ne veux plus jouer
Je ne peux pas faire semblant
Je ne veux pas faire semblant

Je dois reconstruire
Je ne suis plus puisque j’étais
Tu es le vide et moi l’imparfait ; Le vide et l’imparfait
Le vide, le vide et l’imparfait

Des mots si froids, si durs
Bien plus qu’une blessure
Bien plus qu’une brûlure
Bien plus qu’une torture

La colère, la rage,
L’amertume, la rancoeur
Qui pourrissent le coeur
Je veux juste oublier
La détresse, le chagrin,
La peine, le malheur
Qui endorment le coeur
Je veux juste oublier

Le vide s’est installé, car je suis l’imparfait
Hélas, j’ai essayé, mais je suis l’imparfait
Le présent effacé, car je suis l’imparfait
Hélas, j’ai échoué, car je suis l’imparfait

Juste oublier… juste oublier…

Je dois me réparer
Je ne suis plus puisque j’étais
Tu es le vide et moi l’imparfait ; Le vide et l’imparfait
Le vide, le vide et l’imparfait

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb – mix : Stéphane

Crédits

Nico : basse
Julien : solo final
Seb : tout le reste

Seb : L’histoire de la chanson est similaire à celle de “Réparer mes erreurs”. Un vieux texte qui ressort et qui rencontre une musique comme une évidence. Elle me semblait être idéale, être la conclusion parfaite du disque, un rayon, un concentré d’espoir et quelque part la synthèse des autres thèmes de l’album.

Paroles

Elle traverse la rue
Malicieuse ingénue
Aux yeux de tous, elle n’est qu’une inconnue
Pourtant elle a en elle
Quelque chose d’irréel
Qui n’attend rien qu’une étincelle

Une étincelle
Un signal, un appel
Rien qu’une simple étincelle
Pour une âme en veille

Seul avec sa guitare
Chaque soir il veille tard
Méticuleusement, il bâtit son art
Son rêve frêle
Son frisson éternel
Qui n’attend rien qu’une étincelle

Une étincelle
Un signal, un appel
Rien qu’une simple étincelle
Pour une âme en veille

Seul dans mon coin je suis
Comme ces milliers de gens qui
N’attendent qu’une étincelle
Pour que poussent leurs ailes

Une étincelle
Un signal, un appel
Rien qu’une simple étincelle
Pour une âme en veille

Pour un envol fragile,
Vers les plus belles îles
Rien qu’une simple étincelle
Pour décrocher le ciel

Rien qu’une simple étincelle
Pour une âme en veille

Rien qu’une simple étincelle
Pour que poussent mes ailes

Je ne sais plus exactement comment m’est venue l’idée. Mais après les trois premiers albums, je savais que je voulais faire quelque chose de différent pour celui-là. J’ai eu l’idée de ce concept un peu bizarre : n’écrire que les textes et confier la musique à un compositeur différent par chanson. Et puis début octobre 2008 j’ai envoyé un email contenant 15 textes à tous mes contacts musiciens avec lesquels j’avais envie de travailler. Leur travail était d’en choisir un et d’écrire une musique allant avec. Tous ont répondu positivement et ils ont en plus eu le bon goût de chacun choisir un texte différent. C’était un pari risqué. Ça aurait pu déboucher sur rien du tout. Mais non, la preuve est là, sous vos yeux : Lune et l’autre, le quatrième album du groupe. Alors évidemment des 15 textes de départ il n’y en a que 7 présents sur le disque (je n’ai pas pu m’empêcher de faire un petit instrumental). Les 8 autres sont également quasiment tous devenus des chansons, mais ils m’ont écrit tellement de musique que ça ne rentrait pas sur un seul album. J’ai donc choisi, non pas les meilleures chansons pour ce disque, mais celles qui fonctionnaient le mieux ensemble. Les autres apparaîtront soit sur le cinquième, soit sur le sixième album. Pour la réalisation de l’album j’ai une fois de plus été aidé de Nicolas, mais en renfort cette année, Julien est venu aider. Merci à eux deux pour ça, mais aussi et surtout pour leurs deux chansons. Merci également à Nassim, Aurélien, Gilles, José et Jean-Philippe. Sébastien, le 16 août 2009.

Merci à Stéphane pour le mastering. Merci à Franck pour la pochette. C’est toujours un bonheur de savoir pouvoir compter sur vous.
Comme d’habitude, merci aux habituels et à ceux qui ont rejoint le navire depuis un an.

 

Seb

21 août 2007

Lune et l'autre - 2009

paroles : Seb – musique : Nassim
arrangement : Nassim / Seb – mix : Seb, Julien, Nico

Crédits

Julien : intro, choeurs
Nico : basse, choeurs
Vanessa : choeurs
Seb : claviers, guitare, batterie, chant

Seb : Oui, c’est la troisième fois qu’il y a du tonnerre sur 4 albums. Je pense que c’est en train de devenir une “marque”. Et puis bon, j’adore les orages alors hein ! Une musique, très forte et très symbolique de Nassim sur un texte qui ne raconte PAS une rupture amoureuse. La chanson s’étire sur 14 minutes. C’est long. Mais en même temps, ça laisse le temps à la musique et à l’arrangement de prendre toute sa place et de faire monter l’émotion. La dernière partie avec tous les choeurs me donne des frissons. Une très grande chanson. Sur le plan personnel, cette chanson symbolise quelque chose de complètement différent que ce que le texte raconte. C’est pour moi l’image d’une amitié perdue, de la souffrance injuste et surtout de l’indifférence qui fait mal. Bizarrement c’est pourtant dans “Gouttes de pluie” que je dis que l’indifférence est la pire des souffrances…

Paroles

Un éclair dans le ciel déchirant la soirée
Soudain brutalement l’orage a éclaté

Tu t’en vas… Tu t’en vas…

Un éclair dans le ciel déchirant la soirée
L’eau tombe sur la route et mes joues à grosses gouttes

Tu t’en vas… Tu t’en vas…

Mais c’est ton coeur qui s’en va, qui s’en va
Mais c’est ton coeur qui s’en va, qui me laisse là…
Mais c’est ton coeur qui bat, qui bat
Mais c’est ton coeur qui bat pour un autre que moi…

Un éclair dans le ciel déchirant la soirée
Mes pleurs baignent ces rires que tu lui as donnés

Tu t’en vas… Tu t’en vas

Mais c’est ton coeur qui s’en va, qui s’en va
Mais c’est ton coeur qui s’en va c’est ton âme au combat
Mais c’est ton coeur qui bat, qui bat
Mais c’est ton coeur qui bat pour un autre que moi…

Un éclair dans le ciel déchirant la soirée
La route devient glissante une vie est brisée

Tu t’en vas… Tu t’en vas

Mais c’est ton coeur qui bat pour un autre que moi…
Mais c’est ton coeur qui bat dans une autre que toi…

Mais c’est ton coeur qui bat pour un autre que moi…
Mais c’est ton coeur qui bat dans une autre que toi…

Ce coeur qui bat, ce coeur qui bat, ce coeur qui bat

paroles : Seb – musique : Aurélien
arrangement : Aurélien – mix : Seb, Aurélien, Stéphane

Crédits

Aurélien : chant, basse, guitare
Seb : batterie, chant

J’aime faire des duos avec mon frère, ça rappelle plein de bons souvenirs. Quand j’ai “passé” la commande il a commencé à faire une chanson “Sousbock” et puis il a tout jeté et recommencé et m’a dit “t’as pas besoin de moi pour faire du “Sousbock”… alors j’ai fait autre chose”. Et c’est du rock qui envoie. Sans aucun clavier ! J’ai l’impression d’entendre des adolescents qui font du rock bruyant dans un garage et ça me plaît !

Paroles

Pour que le temps semble s’arrêter
Il n’y a qu’une poignée à tourner
Pour que le temps semble s’arrêter
Il n’y a qu’une marche à monter
Une seule à monter, une seule à monter…
Une seule à monter, une seule à monter…

Pencher la tête en avant
Tournée vers le néant
Plus un geste
Rien ne presse
Plus un geste
Rien ne presse

Coupé du monde extérieur
Protégé de ses horreurs
Et ça tombe et ça tourbillonne
Les oreilles sifflent et bourdonnent

Pour que le temps semble s’arrêter
Il n’y a qu’une poignée à tourner
Une seule à tourner, une seule à tourner…
Une seule à tourner, une seule à tourner…

Pencher la tête en avant
Tournée vers le néant
Inutile
Immobile
Inutile
Immobile

Derrière ces parois de verre
Bien à l’abri de leurs guerres
Ça nettoie et ça désaltère
Et ça lave et ça régénère

Et ça coule et ça ruisselle
Et ça brûle ou bien ça gèle
Ça dépend parfois des saisons
Ça dépend parfois des raisons

Les vapeurs vont s’élever
Et les yeux vont s’embrumer
Et tout cela va s’arrêter
Et tout cela va s’arrêter

Tout va s’arrêter
Tout va s’arrêter
Tout va s’arrêter
STOP

paroles : Seb – musique : Gilles
arrangement : Nico, Seb, Gilles – mix : Seb, Nico, Stéphane

Crédits

Gilles : claviers
Nico : guitares, claviers, basse
Seb : batterie, chant

Quand on écrit un texte, on a toujours plus ou moins en tête une mélodie pour la musique. Sur ce projet, je me suis amusé à découvrir les mélodies différentes que les autres avaient imaginées. À cent mille lieux des miennes. Toujours différentes, toujours meilleures. La seule exception peut-être est dans le refrain de “Goutte de pluie”. Ça ressemble vraiment à ce que j’avais imaginé, mais en plus mélancolique. Une grande chanson dans le plus pur style de Gilles. Une collaboration dans l’écriture qu’on aura mis dix ans à concrétiser après plusieurs projets avortés. Le texte parle évidemment de la remise en question de soi, mais surtout du fait de pardonner. Je trouve que c’est une des plus belles choses que l’on puisse faire, pardonner. Et que c’est d’une très grande classe. Surtout lorsqu’il est difficile de pardonner. J’ai longtemps voulu changer le mot “tripe” qui ne fait pas vraiment partie de mon champ lexical et qui ne colle pas bien à Sousbock. Puis j’ai renoncé, préférant la spontanéité de la première version.

Paroles

Qui donc jamais ne s’abaisse à demander pardon ?
Qui ne voudrait pas qu’enfin un jour nous oubliions ?

Gouttes de pluie tombent sans cesse
Nettoient mes pleurs et mes faiblesses
Rancune est mauvaise solution
Plus préférable est le pardon

Mais ça fait trop mal aux tripes ou bien trop mal au coeur…
Ne t’arrive-t-il donc jamais de regretter tes erreurs ?

Gouttes de pluie tombent sans cesse
Chassent mes haines et ma tristesse
Rancune est mauvaise solution
Plus préférable est le pardon

J’aurais pu tout accepter, tout pardonner
Même cette blessure qui ne se ferme pas…
Ça m’a fait mal, mal bien plus que tu ne crois

Que le temps passe et que j’oublie
La nuit, la mort, les infamies
C’est bel et bien l’indifférence
Qui est la pire des offenses

paroles : Seb – musique : Nicolas
arrangement : Nicolas – mix : Seb, Nicolas

Crédits

Nico : guitares, claviers, basse
Benjamin : batterie
Seb : chant

Fin juin lorsque j’ai fait le tri des chansons reçues pour l’album, j’ai commencé par faire une liste des chansons que j’allais retenir et à imaginer un ordre. Nicolas ne m’avait pas encore “livré”. Évidemment il l’a fait deux heures après que j’ai fini et évidemment ça a chamboulé complètement ce que j’avais prévu ! La mélodie ne m’est pas complètement naturelle et joue les montagnes russes, mais au final c’est loin d’être pour me déplaire. Et la chanson est rythmée et pour être franc je n’aurais jamais imaginé cela sur ce texte… pourtant ça va trèèèèèèès bien !

Paroles

Chaque nouveau sentiment est une nouvelle douleur
Un profond désarroi, une terrible rancoeur
Las ! Je ne suis vraiment qu’un poète sans talent
N’écrivant que détresse rimant avec tristesse

J’attends toujours en vain l’inspiration ultime
Qui saura me guider vers l’art le plus sublime
Alors que je danse nu pied sur des galets
Pourvu que se répare cette mécanique grippée

Et te voilà, Ange bleu, dans les cieux
Mes ailes sont trop faibles pour voler
Et nous voilà, tous les deux, dans les cieux
Mettons les voiles à jamais volons

Une fissure dans le sol et rien n’est plus pareil
Un chemin se dessine vers l’âme qui me veille
Alors que je gravis les marches d’éternité
Mon univers passé va bientôt s’effondrer

Et te voilà, Ange bleu, dans les cieux
Mes ailes sont trop faibles pour voler
Et nous voilà, tous les deux, dans les cieux Mettons les voiles à jamais volons

Nous survolons la terre
Valsant avec les nuages
Courant contre le vent
Libres, nous sommes libres

Nous survolons la terre
Jouant avec les anges
Rien ne nous arrêtera
Nous voguons, nous flottons

Nous survolons la terre
Horlogers éternels
À jamais nous veillons
Nous rêvons, nous rêvons

paroles : Seb – musique : Julien
arrangement : Julien – mix : Julien, Seb

Crédits

Julien : guitares, claviers, basse
Nico : guitare solo
Seb : chant

Julien est peut-être celui que j’ai le plus embêté de tous. Bon, il faut dire qu’il a été le deuxième à me rendre sa copie. Après avoir enregistré la musique une première fois, je lui ai carrément demandé de tout recommencer dans une tonalité différente afin que ça colle mieux à mon registre. Le texte découle d’un rêve étrange que j’ai fait il y a une dizaine d’années et la musique reflète parfaitement l’ambiance que j’avais à l’esprit, sans que j’évoque cela avec Julien. Il est donc tombé parfaitement. Un très beau mariage.

Paroles

Une goutte de pluie
Transperçant la nuit
Le tonnerre dans le lointain
Semblant sceller le destin

La nuit sombre et terrifiante
Hante l’esprit, l’âme errante
Lieu étrange, inhabité
Comme de tous oublié

Lune noire, éclat d’au revoir
Engrenage ensablé, tristesse d’éternité
Sensation volée, en un instant brisée
Lune noire mon tout dernier espoir

Tremblent la vie et la terre
Plus moyen de faire machine arrière
Tout sera ruines et vestiges
Témoins de nos grands vertiges

Lune noire, éclat d’au revoir
Engrenage ensablé, tristesse d’éternité
Sensation volée, en un instant brisée
Lune noire, mon plus infime espoir

Lune noire, éclat d’au revoir
Engrenage ensablé, tristesse d’éternité
Sensation volée, en un instant brisée
Lune noire, mon plus infime espoir

paroles : (instrumental) – musique : Seb
arrangement : Seb, José – mix : Seb, Nico

Crédits

José : piano
Nico : guitares
Seb : claviers, programmation

Bon, j’ai pas pu m’empêcher de faire un petit instrumental. Un “riff” de 12 cordes sur une position de ré que j’avais depuis des années que j’ai marié avec des boucles de piano pré enregistrées en midi et pas mal modifiées, histoire de ne pas “tout faire quand même…”, pour au final faire remplacer la plupart de ces boucles par une partie de piano demandée à José. Il ne doit rester que la première mesure.

Paroles

(instrumental)

paroles : Seb – musique : José
arrangement : José, Nico, Seb – mix : Seb

Crédits

José : piano, synthés
Nico : guitares, piano, hammond, basse
Seb : batterie, chant

Quand j’ai lancé le projet et que j’ai envoyé les textes je ne pouvais m’imaginer que dès le lendemain j’aurais une chanson… C’est pourtant ce qu’à fait José. Je n’en revenais pas et je n’en reviens toujours pas d’ailleurs. Me connaissant musicalement bien, il m’a fait une chanson “Goldman / Genesis”. Couplets / refrains. Alors tant qu’à faire, Nico et moi avons charcuté un peu son arrangement pour rajouter des guitares sur les couplets et forcer un peu plus le trait. Le texte provient d’une anecdote entendue aux infos un million de fois tous les jours. Quelqu’un qui perd la vie parce qu’il était au mauvais endroit au mauvais moment. C’est quelque chose qui me traumatise viscéralement. On peut passer sa vie à faire attention, à être prudent pour rien. Une injustice qui me détruit.

Paroles

Je suis un homme en sursis
Je l’ai toujours ressenti
Mais je vis avec c’est ainsi
Que je me suis fait à ma vie
Je suis un homme en sursis

En un instant tout peut basculer
Tout peut être bientôt terminé
Et soudain la vie peut s’arrêter
Peut s’arrêter…

De la conscience à l’inconnu
De l’existence au superflu
Qui décide tire les ficelles
Qui donc peut être aussi cruel
Pour enlever des enfants à leur père
Pour assécher les larmes d’une mère
Est-ce un Dieu que l’on appelle destin
Ou est-ce le hasard qui décide de la fin

Je suis un homme en sursis
Condamné bien averti
Dont le ciel s’est obscurci
On me l’a assez souvent dit
Je suis un homme en sursis

Le sablier est bel et bien retourné
Combien de temps doit encore s’écouler
Le voyage va-t-il s’achever
Bientôt s’achever…

De la conscience à l’inconnu
De l’existence au superflu
Qui décide tire les ficelles
Qui donc peut être aussi cruel
Pour enlever des enfants à leur père
Pour assécher les larmes d’une mère
Est-ce un Dieu que l’on appelle destin
Qui décide de nos vies à la fin ?

paroles : Seb – musique : Jean-Philippe
arrangement : Jean-Phlippe, Nico – mix : Jean-Philippe

Crédits

JP : guitares, basse
Nico : synthés
Seb : chant

Évidemment Parenthèses racontait la fin de la période sombre. Pourtant souvent il m’arrive de broyer du noir, de baisser la garde. Et c’est toujours une surprise tant j’ai l’impression que tout cela est loin derrière, si loin que ça ne peut plus me rattraper… Jean-Philippe a fait une très belle musique. Si belle que je trouvais que les mots étaient très laids dessus. J’ai voulu les changer. Mais je n’ai rien trouvé de mieux. C’est une chanson noire, sans beaucoup d’espoir avec une mélodie absolument pas naturelle pour moi. C’était parfait pour finir l’album.

Paroles

Alors te revoilà, ma fidèle, ma cruelle
Toi que je croyais partie, perdue, évanouie

Ainsi te revoilà, aussi forte et plus belle
Moi qui me croyais finalement à l’abri

Tu étais juste tapie au creux de ma cervelle
Te faisant oublier avec le plus grand soin
Tu n’es jamais partie loin
Non, jamais bien loin

Attendant en silence…
La moindre défaillance…
La première souffrance…
La première occasion…
De passer à l’action…
D’obscurcir l’horizon…

Cet album est le premier véritable album du groupe, en tant que “tout”, en tant qu’entité. Les deux premiers n’étaient que deux collections de chansons écrites depuis 1998 et sorties au fur et à mesure de leurs enregistrements. Les chansons de ce disque ont été écrites entre janvier 2004 et juillet 2006. Elles sont le témoignage d’une période de ma vie, comme des instantanés, et sont donc intimement liées les unes aux autres, même “prendre le temps” que j’ai vécue indirectement, mais pleinement. C’est pour cela que j’ai décidé de les regrouper sous cette forme, comme un tout, et non comme une collection de chansons sans rapport les unes avec les autres… Évidemment, les chansons qui vous sont proposées sur ce disque sont à l’état de maquette. Bien que chaque participant ait donné le meilleur de soi, elles ne sont pas parfaites à bien des égards, notamment parce qu’elles n’ont pas reçu de traitement professionnel au niveau de la prise de son, du mixage, etc. Également parce que le temps est une denrée rare et que l’on ne peut se consacrer à ces projets que pendant le temps de loisirs. Néanmoins, j’en suis suffisamment satisfait pour penser que c’est le meilleur résultat qu’on pouvait obtenir avec ces moyens…

Seb

août 2006

Parenthèse - 2006

Attention, les versions de cet album sont à l’état de maquettes. Il est prévu de réenregistrer convenablement l’album…

 

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb et Steph – mix : Seb et Steph

Crédits

Seb : tous les instruments

Steph : arrangement de cordes

Une chanson assez inhabituelle au niveau de sa structure, avec un instrumental évolutif en trois parties avant l’arrivée du chant. Écrite en 2004, les paroles trouvent leurs racines en 1998.

Paroles

Plus rien que le silence
Des tréfonds de l’absence
Je me retrouve en première ligne
Je me retrouve en première ligne

Soudain tout n’est plus qu’ombre
Des ruines et puis des décombres
Je me retrouve en première ligne
Je me retrouve en première ligne

 

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb – mix : Seb

Crédits

Seb : tous les instruments

Une mélodie rageuse sur un texte direct. La colère qui mettra fin au moment d’égarement… J’avais un texte au départ beaucoup plus long que ça et je l’ai réduit à sa plus simple expression. Le refrain vient d’une improvisation au synthé… C’était au départ beaucoup plus lent, calme et planant que ce que ça l’est au final.

Paroles

À tout tenter pour réussir
Vous ne m’avez pas fait faillir
Non, je ne cherche pas la vengeance
C’est peut être là qu’est votre chance

Je vous ai bien observé
Vous avez fait ma force
Encouragé ma rage
Fait mûrir avant l’âge

Tout cela ne m’atteint plus
Arrêtez de frapper
Quelques coups bas de plus
Cela est peine perdue

Vous vouliez tant me faire douter
Vous vouliez tant me faire plier
Mais chaque coup m’endurcissait
Mais chaque coup me nourrissait

Je vous ai bien observé
Vous avez fait ma force
Encouragé ma rage
Fait mûrir avant l’âge

Tout cela ne m’atteint plus
Arrêtez de frapper
Quelques coups bas de plus
Cela est peine perdue

Je vous ai bien observé
Vous avez fait ma force
Encouragé ma rage
Fait mûrir avant l’âge

Rien de tout ça ne m’atteint plus
Arrêtez de frapper
Quelques coups bas de plus
Cela est peine perdue

Je vous ai bien observé
Vous avez fait ma force
Encouragé ma rage
Fait mûrir avant l’âge

 

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb et Nass – mix : Seb, Nass et Steph

Crédits

Seb : guitares, chant, synthé (début)
Nass : piano, synthés…

Cette chanson me touche particulièrement parce qu’elle est très personnelle au niveau du texte. Musicalement elle est sortie un soir d’une improvisation sur un texte que j’avais écrit dans l’après midi. Deux ans se sont écoulés entre ce moment là et la finalisation de la maquette. La structure a un peu évoluée, mais surtout, le morceau au départ devait être juste “guitare et chant” puisque je n’arrivais pas à trouver d’idées pour l’arrangement.
Un jour, par hasard, j’ai fait écouter le “guitare chant” à mon copain Nass qui m’a répondu : “j’ai pas pu m’empêcher d’improviser quelque chose par dessus…”. En fait, à la place d’un “petit” quelque chose, il m’a fait écouter un arrangement complexe de piano, de synthés, de pizzicati etc… Et ça m’a tout de suite scotché et j’ai immédiatement compris que c’était ce qu’il manquait pour que la chanson soit finie… Un grand grand grand très grand merci donc, parce que sans ça, ça aurait été soit moins bien, soit je serais encore en train de me demander quoi en faire… Voilà… J’ai peut être dit ça une centaine de fois pour d’autres chansons ici, mais je considère avec deux ans de recul que c’est ma plus “belle”….

Paroles

Trempe ta plume dans mon sang glacé – cicatrise ta haine
Trace en rouge tes intimes secrets – cicatrise ta peine

Et je tombe en ruine
Plus profond je m’abîme
Je trace ma haine mot après mot
Je perds haleine, j’apaise mes maux

Trempe ta plume dans mon sang glacé – cicatrise ta haine
Trace en rouge tes intimes secrêts – cicatrise ta peine
Je doute, redoute, je crains, j’ai peur
Tel est l’enjeu de mon aigreur
Trempe ta plume dans mon sang glacé – cicatrise à peine

Et je tombe en ruine
Plus profond je m’abîme
L’écriture est un cri plaintif
L’écriture m’est soin palliatif

Trempe ta plume dans mon sang glacé – cicatrise ta haine
Trace en rouge tes intimes secrets – cicatrise ta peine
J’écris, j’efface, je raye, je gomme
J’encaisse les coups que l’on me donne
Trempe ta plume dans mon sang glacé – cicatrise à peine

Et je tombe…
Je tombe…
Je tombe…

 

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb – mix : Seb

Crédits

Seb : tous les instruments
Aurélien : solo de guitare

Quand on se réveille après plusieurs années passées entre parenthèses…

Paroles

J’ai mis ma vie entre parenthèses
J’y ai mis mon coeur et tout mon malaise
J’ai cessé de m’apitoyer
J’ai décidé d’exister

J’ai ouvert les portes et les fenêtres
Et j’y ai jeté tout mon mal-être
Une absence durant depuis trop longtemps
Un oubli, un moment d’égarement…

Un moment d’égarement
Qui dure obstinément
Un moment d’égarement
Qui ronge, qui brûle, insidieusement

J’ai mis mon orgueil entre parenthèse
Tout ces non-dits qu’il fallait que je taise
J’ai cessé d’encaisser
Et décidé d’avancer…

Un moment d’égarement
Une chance qui passe doucement
Un moment d’égarement
Un soupir, une faille dans le temps

Un moment d’égarement
Une absence qui dure vraiment
Un moment d’égarement
Et la vie s’enfuit éperdument

 

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb – mix : Seb

Crédits

Seb : guitare, chant

Pas vraiment une chanson, plutôt un interlude introductif pour “Si seulement”. Résultat d’un vrai trou noir et d’un irrésistible besoin de faire le point.

Paroles

Je suis parti de nuit, la ville encore endormie
Je suis parti de nuit, pour me vider l’esprit
Dans le ciel pas un nuage, la lune me veillait
J’avais juste, besoin de marcher…

J’ai marché pendant des heures, sans savoir où aller
J’ai pris la première route, sans voir où elle menait
Juste pour me perdre un instant, sans me soucier du temps
Ménager le présent…

Sans bruit la nuit s’est enfuie, vers plus d’infini
Je suis rentré, soleil levé, et rien n’avait changé
Mais au moins pendant un instant, j’avais tout oublié
J’ai eu juste, besoin de marcher

 

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb – mix : Seb

Crédits

Seb : guitares, basse, batterie, clavier, chant (couplets).
Aurélien : solos de guitares, chant des refrains…

Ah ! Voilà une chanson sur laquelle j’ai beaucoup de choses à vous dire… Musicalement parlant tout d’abord. La mélodie m’est venue un soir très tard… On rentrait de Montpellier, la voiture venait d’être accidentée et assez abîmée et sur l’autoroute j’ai eu l’idée de la mélodie et des paroles du refrain assez tôt sur le trajet… et pour m’en souvenir j’ai chanté en boucle jusqu’à ce que j’arrive chez moi et que j’enregistre ça… malheureusement je n’étais pas seul dans la voiture !!! J’ai fait le reste de la musique “laborieusement” en testant plusieurs suites d’accords, plusieurs mélodies pour arriver au résultat que vous pouvez entendre… Niveau arrangement, j’ai eu pas mal d’idées (pour une fois)…
Bon, les paroles maintenant… donc le refrain c’est venu dans la voiture… Ayant ça, j’ai tout de suite compris ce qu’il me fallait pour les couplets : un catalogue d’idées de “petits plaisirs de la vie”… Je voulais des choses très “précises”, pas “la musique” mais “les notes de Paul et John”… Seulement voilà, impossible de rassembler suffisamment d’idées, d’une part et d’autre part, je ne voulais pas que ce soit la liste de “mes” petits plaisirs, mais quelque chose de plus large… c’est pourquoi j’ai demandé à tout un tas de copains leur aide… ils m’ont donné leurs idées et je me suis ensuite chargé d’organiser, trier et versifier tout ça… Donc je vous rassure : ce n’est pas moi qui aime les glaces à la violette !!! Je voudrais donc ici envoyer un immense MERCI à ces copains qui m’ont donné des idées, et les remercier vraiment, même ceux qui m’ont donné des idées que je n’ai pas retenues pour une raison X ou Y (trop proche d’une déjà retenue, impossible à faire rimer etc etc etc.).
Le texte finissait normalement par un couplet sur la même mélodie que la partie “si seulement j’y avais pensé” et disait en gros “oubliés les impôts, les huissiers, les impayés, oubliés, oubliés, oubliés etc…” mais je trouvais que ça terminait la chanson sur une note un peu sombre, alors que je la veux réellement positive.
Petite explication de quelques éléments du texte :
>> Les notes de Paul et John <<
Il s’agit évidemment de Paul McCartney et John Lennon.
>> Les trois belles d’été dans le ciel étoilé <<
Je parle là de trois étoiles “Altair, Deneb et Vega” des constellations de l’aigle, du cygne et de la lyre qu’on observe très facilement dans le ciel d’été. Elles forment un immense triangle…
>> Quelques genêts d’Espagne, <<
Ma fleur préférée : Spartium junceum
>> La guitare de Gilmour confortable, engourdie <<
À propos de son solo de guitare dans “confortably numb” (confortablement engourdi) qui est à mon avis le meilleur solo de guitare de toute l’histoire du rock…
>> Philou et ses baguettes <<
Je parle là de Phil Collins qui est avant tout un immense batteur (très peu de personnes le savent), et c’est à cause de lui que j’ai commencé un jour à faire de la batterie et donc de la musique…
>> Calvin et Hobbes <<
C’est une bande dessinée…
>> les glaces à la violette <<
N’insistez pas ! Je vous dis que c’est pas moi ! Je sais même pas quel goût ça peut avoir !!!

Paroles

Une balade dans Florence en n’importe quelle saison
Les notes de Paul et John, les mots d’Alain Souchon
Les fleurs de citronnier tôt un matin d’été
Fatigue désaltérée par de beaux draps bien frais

Puis la mer qui brasille au beau clair de la lune
Arbres et nuages blancs, une vague et l’écume
Le doux bruit de la pluie frappant sur les carreaux
Une grasse matinée et le chant des oiseaux

Il y avait tant de choses à faire, à vivre encore,
Encore tant de choses à voir, si seulement
Je n’avais pas foutu en l’air mes heures
J’aurais traversé les mers si seulement
Si seulement…

Les trois belles d’été dans le ciel étoilé
Quelques genêts d’Espagne, un feu de cheminée
Un beau feu d’artifice, les bords du Rhône la nuit
La cuisine italienne, arrosée de Chianti

La guitare de Gilmour confortable, engourdie
Le plus bel adagio, celui d’Albinoni
André Franquin, Desproges, Philou et ses baguettes
Calvin et Hobbes, enfin, les glaces à la violette

Il y avait tant de choses à faire, à vivre encore,
Encore tant de choses à voir, si seulement
Je n’avais pas foutu en l’air mes heures
J’aurais traversé les mers si seulement
Si seulement…

Si seulement j’y avais pensé…
Tout finit toujours par s’arranger
Si seulement j’avais réfléchi…
Aux bons cotés de la vie

Il y avait tant de choses à faire, à vivre encore,
Encore tant de choses à voir, si seulement
Je n’avais pas foutu en l’air mes heures
J’aurais traversé les mers si seulement
Si seulement…

 

paroles : Aurélien – musique : Aurélien
arrangement : Aurélien – mix : Seb et Aurélien

Crédits

Aurélien : tous les instruments

Aurélien : “C’est une chanson qui parle d’elle-même. Elle a été écrite à une certaine période de ma vie. Je voulais quelque chose de très personnel, au son très intimiste, et c’est par exemple pour cela qu’il n’y a pas de batterie dans ce morceau…”

Paroles

Nous sommes tous les deux perdus
Que retiens tu de cette mise à nu
Et pourtant nous nous sommes vus
Aussi bien toi que moi, nous ne sommes plus

Je ne peux pas te faire de mal
C’est à contre coeur, mais il faut que je m’en aille
Et crois moi quand je t’ai dit que j’avais mal
Mais c’est ainsi que nos deux routes s’éloignent

Il faut prendre le temps de se trouver de se retrouver
Mais je sais qu’en partant, je le ferais, je le ferais

Ne plus partager tes sourires
Ces moments remplis de plaisir
Et te combler et tout t’offrir
Et ne serait ce qu’un seul de tes désirs

Je n’ai pas pu te faire de mal
C’est à contre coeur, mais il fallait que je m’en aille
Et crois moi quand je t’ai dit que j’avais mal
Mais c’est ainsi que nos deux routes s’éloignent

Il faut prendre le temps de se trouver de se retrouver
Mais je sais qu’en partant, je le ferais, je ferais
Mais je sais qu’en restant, je ne l’aurais, je ne l’aurais

 

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb – mix : Seb

Crédits

Seb : synthés

Petit instrumental respiratoire pour évoquer le calme et la sérénité régénératrice d’une nuit et d’une fine pluie. Introduction pour “Encore”.

Paroles

(instrumental)

 

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb – mix : Seb

Crédits

Seb : tous les instruments

Chanson soeur de “Un moment d’égarement”. Même thème, même type de musique. C’est le constat qui suit le “moment d’égarement”, la prise de conscience…

Paroles

Après tant d’années à espérer
Nulle part où aller
Après tant d’années d’illusions déçues
Face à face avec l’inconnu

Je rêve en silence qu’un soir un ange pense
Que la vie peut-être éclaircie par une once d’envie

Mais je rêve et vis encore…

Après tant d’années d’incertitudes
De coups bas, de solitude
Après tant d’années à la dérive
Une âme un peu rétive

Et je rêve en silence quitter ma déchéance
Que ma fuite est gagnante que plus rien ne me hante

Et je rêve et vis encore
Et la flamme brûle encore
Encore, encore… je vis encore…

Après tant d’années passées en sursis
Spectateur de ma vie
Après tant d’années, d’élans brisés
Mon espoir pas même émoussé

Et je rêve en silence ressembler à mes espérances
Que l’image dans ce miroir vivra une autre histoire

Mais mes rêves vivent encore
Et la flamme vibre encore
Encore, encore… je vis encore…

Et je rêve et vis encore
Encore, encore… je vis encore…

Et la flamme brûle encore
Encore, encore… je vis encore…

 

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb, Paul et Nass – mix : Seb

Crédits

Seb : chant
Paul : guitare
Nass : piano

Après avoir fait la liste de tous les petits plaisirs, on se demande où est-ce qu’on est bien, où est-ce qu’on est chez soi… Musique et paroles sont venues ensemble, rapidement… J’ai demandé à Paul, l’excellent chanteur, guitariste de “La Lune Papa” de faire la guitare sur cette chanson, et il a accepté pour mon plus grand bonheur… Puis Nass m’a fait exactement le même coup que pour Cicatrise. Et c’est ainsi qu’il y a du piano sur la fin de cette chanson alors qu’au départ ce n’était pas du tout prévu… Merci à tous les deux…
Détail sur les paroles… Je voulais chanter “chez moi trois notes de musiques auront toujours un air magique” et au moment de l’enregistrement c’est “chez moi *ces* notes de musiques…” qui est sorti… Involontaire, ce qui est sûr c’est que “ces” ne désigne pas cette chanson là, mais n’importe quelle chanson…

Paroles

Chez moi, ce n’est pas une terre
Chez moi, ce n’est pas un ruisseau
Chez moi, ce n’est pas une mer
Chez moi, ce n’est pas un cours d’eau

Chez moi, ce n’est pas une montagne
Chez moi, ce n’est pas une rue
Chez moi, ce n’est pas une campagne
Chez moi, ce n’est pas une avenue

Chez moi, ce n’est pas un grenier
Chez moi, ce n’est pas une allée
Chez moi, ce n’est pas une serrure
Chez moi, ce ne sont pas des murs

Chez moi, ce n’est pas un chemin
Chez moi, ce n’est pas un jardin
Chez moi, ce n’est pas un village
Ce n’est pas non plus un paysage

Chez moi, c’est où est ma guitare
Chez moi, c’est où sont mes amis
Chez moi, c’est où j’aime veiller tard
Entouré de douces mélodies

Chez moi, c’est où sont vos sourires
Chez moi, c’est ou ma vie respire
Chez moi, trois notes de musique
Auront toujours un air magique…

 

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb – mix : Seb

Crédits

Seb : programmation et chant
Aurélien : guitare

Plus ou moins le même thème que “En Première Ligne”. C’est une chanson accidentelle dont je ne suis qu’à moitié responsable puisqu’elle est née en jouant avec des boucles libres. Au départ, comme un test, j’ai rapidement, sans m’en rendre compte construit un morceau et une atmosphère… J’ai ensuite pris ce texte que j’avais de côté depuis longtemps et pour lequel je n’arrivais pas à trouver de musique et j’ai improvisé la ligne de chant que vous entendez. Basiquement, c’était ça… J’ai ensuite rajouté le solo de guitare que j’ai fait rejoué note pour note par Aurélien, qui en a profité pour rajouter la montée de guitare à la fin du solo…

Paroles

Attendre, attendre que le temps passe
Attendre encore cette illusion fugace
Attendre, toujours, mais l’espoir s’efface
Rien ne change, rien, rien quoi que l’on fasse

Le son du sang tapant dans mes tempes
Mon corps tout entier est entré en transe
Tout à coup, tout, tout n’est plus que rage
Non, tout cela n’était pas qu’un mirage

Attendre, la tête entre les mains
Attendre, je sais n’y pouvoir rien
Attendre, mais que cette impuissance
M’est à jamais la plus grande violence

Le son du sang tapant dans mes tempes
Mon corps tout entier est entré en transe
Tout à coup, tout, tout n’est plus que rage
Non, tout cela n’était pas qu’un mirage

Tout cela, n’était pas qu’un mirage
Tout cela, n’était pas qu’un mirage

Le visage pâle et le coeur qui s’emballe
Corps à la limite de la rupture brutale
Tout à coup, tout, tout n’est plus que rage
Non, tout cela n’était pas qu’un mirage

N’était pas qu’un mirage

Soudain le temps ne tourne plus
L’attente a cessé, le temps a vaincu
Sache que tout, tout ne disparaîtra pas
Pas tant, pas tant, pas tant que ce souvenir vivra

Tout cela n’était pas qu’un mirage
Tout cela n’était pas qu’un passage

Promets moi… attends moi…
Promets moi… attends moi…
Promets moi… attends moi…

Le son du sang tapant dans mes tempes
Mon corps tout entier est entré en transe
Tout à coup, tout, tout n’est plus que rage
Non, tout cela n’était pas qu’un mirage

N’était pas qu’un mirage

Promets moi… attends moi…
Promets moi… attends moi…
C’était pas qu’un mirage…

 

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb – mix : Seb

Crédits

Seb : tous les instruments

Le texte a été écrit la veille de celui de Cicatrise… Ce sont deux chansons liées dans le processus d’écriture. Je les ai gardées très longtemps avant de les enregistrer vraiment…

Paroles

Mon ultime combat faillit m’être fatal
Un fait divers banal, trois mots dans un journal
Je m’en suis relevé meurtri abandonné
J’ai longtemps hésité à tout laisser tomber

J’ai failli perdre pied, poser genoux à terre
Avaler la poussière, revenir en arrière
J’étais anéanti, abattu mais vivant
Sûr et déterminé à aller de l’avant

Je voulais oublier mes blessures passées
Je voulais m’en aller vivre l’autre coté
Quand j’ai caché mon coeur tout au fond de mon âme
Accablé de douleur j’ai fait le choix des armes.

La deuxième marche. Celle qui permet de passer de Compte à Rebours à Parenthèses. Toujours le même processus de réenregistrement des anciennes chansons, avec la même recherche des identifiants indispensables, comme le solo de Non Bis In Idem, le synthé de Face à la lune… Sauf que contrairement à Compte à Rebours, il y a eu très peu de repêchage. La quasi totalité de l’album est neuf, totalement ré-enregistré. Aucune basse n’est programmée par exemple. Ces ré-enregistrements ont donné lieu à plusieurs re-visites, que ce soit au niveau de la structure des morceaux ou de leur arrangements. Les deux exemples les plus frappants étant la deuxième partie complètement nouvelle de Face à la lune ou le nouvel arrangement de Nouveau départ. Après plusieurs années de recherches, enfin elles sonnent comme elles le doivent, enfin elles ont trouvé l’habit qu’il leur fallait. Mais le plus gros bout, ce qui a demandé le plus de travail, c’est la suite Veilleur des ombres, sorte de collage de plusieurs morceaux qui parlent de la même chose. Il ne s’agit pas d’un seul morceau, mais bien de plusieurs morceaux rassemblés en une même piste, parce qu’ils se suivaient logiquement. Si je suis seul responsable de ce que l’on peut appeler l’écriture de la musique ou des textes, ce disque est pourtant le fruit d’une collaboration avec Nicolas qui s’est investi avec une énergie rare dedans, enchaînant les nuits blanches, les prises, les essais d’arrangements pour toujours améliorer la musique. À ce niveau là, je ne peux pas dire que c’est mon disque, mais c’est notre disque. Les arrangements, la production, la réalisation, c’est notre collaboration, des heures et des nuits de discussions à se demander si ça ne serait pas mieux en essayant comme ça plutôt que comme ça. Et l’émulsion qui en a résulté, comme très souvent dans des collaborations de ce style a permis d’avoir un produit supérieur à la somme de ce que nous aurions fait chacun de notre côté. C’est le très connu 1 + 1 = 3. Si il y a une anecdote à retenir sur les sessions d’enregistrement d’Une Ombre Qui Danse, c’est bien évidemment le moment où nous avons enregistré le chant pour Veilleur des Ombres. Il m’était impensable d’enregistrer ça à la maison, en plein milieu de l’après midi, en pleine chaleur. Alors nous avons mis l’ordinateur et un micro dans notre sac à dos. Nous sommes partis de nuit. La lune nous veillait. Nous sommes allés sur l’île de l’Oiselay. Enregistrer les bruits de la nuit et j’ai chanté au milieu de nulle part, de 1h à 3h du matin. Éteignez la lumière, montez le son et tendez l’oreille… Vous entendrez sûrement des grillons…

Merci aux habituels et particulièrement Marine, Philippe, Gilles, Stéphane, Laurent, Zoé, Marco, Franck, Jean-Philippe, Clément, Gilles et Pierrette, Laurent et Wibke, Florent, Aurélien, Vanessa…

Et même si ça fait convenu, attendu et peu original, celui-là il est pour Pierre…

 

Seb

20 juillet 2008

Une ombre qui danse - 2008

 

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Laurent – mix : Seb & Laurent

Crédits

Laurent : guitare solo, batterie, hammond

Nico : guitare acoustique
Phil : basse
Aurélien : choeurs
Seb : guitare acoustique et chant

Tout est improvisé… La musique en m’amusant sur deux accords et en essayant de chanter quelque chose par dessus, ces paroles là sont sorties… Brut et sans retouches… Sauf pour la partie solo et la transpo finale qui ont été rajoutées naturellement… Laurent est passé par derrière et a fait l’arrangement, les solos etc… et voilà…

Paroles

Je ne sais pas la route
Je ne sais pas le chemin
Mais je garde mes doutes
Jusqu’au plus petit matin
Dans le creux de mes mains..

Ma conscience s’ajoute
A mes désirs mes chagrins
Mes plus vaines déroutes
Mon plus subtil instinct
Tout me parait plus vain

Non bis in Idem
Imagine un dixième de ma peine
Non bis in Idem
Jamais plus de si cruels dilemmes
Non bis in Idem
Des centaines et centaines de diadèmes

Des visages dévisagent
Leurs paroles qui envoûtent
Des démons qui m’assaillent
Du courage au compte goutte
Plus rien que je redoute

Non bis in Idem
Imagine un dixième de ma peine
Non bis in Idem
Jamais plus de si cruels dilemmes
Non bis in Idem
Des centaines et centaines de diadèmes

Non bis in Idem
Imagine un dixième de ma peine
Non bis in Idem
Jamais plus de si cruels dilemmes
Non bis in Idem
Des centaines et centaines de diadèmes

 

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb – mix : Seb

Crédits

Seb : Chant, guitares 6 cordes et programmation, synthés
Nico : guitares rythmiques 6 et 12 cordes

L’histoire de cette chanson est une histoire d’accidents, et elle est assez longue. Tout à commencé par la musique. Au mois de janvier 2002, j’ai écrit le couplet en expérimentant sur des accords “ouverts”… Ça sonnait alors très “Quelque chose de Tennessee” dès que j’essayais de le mettre en arpège. À l’époque, je jouais ça avec une rythmique classique, c’est à dire la seule rythmique que je sais faire à la guitare et qui se retrouve dans toutes mes chansons : Non bis in Idem, Melancolique Obscurité, Amnesia… Ironiquement j’ai superposé plusieurs couches de guitares et le résultat ressemble à Carpet Crawlers de Genesis…

Le refrain est aussi venu d’une expérimentation en novembre 2001… Je m’amusais tout simplement à jouer tous les accords majeurs et mineurs de la gamme de Do majeur les uns à la suite des autres et dans l’ordre : C, puis Dm, puis Em puis F, puis G puis Am puis C de nouveau… Au final, c’est sur le Am que ça part… J’ai laissé les deux dans leurs coins pendant un moment et j’ai eu l’idée de les coupler. J’ai mis jusqu’à mai 2002 pour reussir à faire un enchainement entre les deux… À partir de là, la musique était faite, et très rapidement (en deux mois) j’avais fait les paroles et la mélodie pour aller dessus. On se retrouvait donc début août 2002. J’ai toujours été frustré, et je ne savais pas pourquoi. Cependant, la chanson est restée comme ça jusqu’en avril 2008. C’est alors que j’ai alors décidé de rallonger la chanson avec un développement musical entre le deuxième refrain et le dernier couplet. Nico m’a suggéré de rajouter une basse en pédale pendant ce développement. Et également quelques changements de notes dans la mélodie du synthé qui apparemment ne suivait pas les règles de l’art de l’harmonie !
Je crois que c’est la chanson que j’ai mis le plus de temps à “faire”…

Paroles

La lune éclaire mon parcours
L’enrobe d’un voile de velours
La lune avance dans le ciel
Mais l’automne semble être éternel

Et moi, je ne sais où aller
Dans cette terrible immensité
Vite au milieu des nuages
Orages ou mirages après chaque virage

Je cache mes angoisses comme la lune cache sa face

La lune émerge, funèbre oraison
Comme le ciel est triste en cette saison
La lune reflète sur la mer
Des sentiments humains des plus amers

Je cache mes angoisses comme la lune cache sa face

Perdu dans les nuances
D’une existence sans importance
J’observe la pleine lune
Implore sa clémence

 

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb et Steph – mix : Steph et Seb

Crédits

Seb : chant, guitares acoustiques 6 et 12 cordes, synthés et batterie
Marco : guitares acoustiques
Phil : basse
Steph : guitares électriques

Seb : “Une chanson qui s’est écrite très très vite et un peu toute seule. Le texte vient de l’idée du bienfait de l’adrénaline et de mon raz le bol de l’inaction quotidienne d’alors après deux ans de recherche d’emploi. Il fallait donc une musique qui bouge. J’ai donc pris ma guitare et la musique s’est faite toute seule, en improvisant la mélodie et la suite d’accord au fur et à mesure que je jouais. Un peu à l’image de Non Bis In Idem, sauf que là le texte était écrit. Ensuite je me suis mis à l’enregistrement en lui même. Pour finir le morceau, je sentais qu’il y avait besoin de guitares électriques là dessus, alors j’ai donné le morceau à Stéphane pour qu’il le mixe et il a rajouté les guitares électriques. Merci Stéphane, j’adore ce que tu as rajouté à la chanson, ça lui permet d’atteindre une autre dimension et ce tourbillon de sons au final est en total accord avec le message des paroles !”

Steph : “alors que j’étais en train de répéter Killing In the Name des Rage Against The Machine, j’ai été interrompu par Seb, en larmes car j’avais oublié de lui faire un solo pour son morceau, du coup bien pauvre en viande. J’ai donc briefée Rebecca, en lui disant d’éviter le solo bateau façon Goldman, habituel chez Sousbock, et vu qu’elle aime bien les solos en arpèges parce qu’elle écoute tout le temps Matthew Bellamy elle a fait ça toute seule pendant que j’étais à la piscine”

Seb : “Salopilaud ! Moi je te dis des choses gentilles et toi tu te moques (si si, j’ai bien vu, tu te moques). En plus t’as sous mixé mes beaux arpèges qui t’ont inspiré ton solo tssssssssss :)”

Paroles

Le souffle court et saccadé
Le coeur s’emballe et va lâcher
L’illusion de n’pas s’arrêter
Sans même voir la journée passer

Car rien ne vaut l’excitation
Et rien ne vaut l’exaltation
D’une vie rythmée par l’action
D’une existence sous la pression

Je veux vraiment manquer de temps
Une vie menée tambour battant
Confronté au feu de l’action
En permanence sous la pression

Je souhaite ne pas avoir le temps…
Alors faites que je manque de temps…

Pas de temps mort ni de remords
Je veux tout voir en mouvement
Une vie pleine à 100 pour 100
Une vie qui bouge tout le temps

Je veux vraiment manquer de temps
Une vie menée tambour battant
Je veux courir après la montre
Et faire des millions de rencontres

Et je veux des obligations
Et puis de l’action à foison
Des combats contre des démons
Et pourfendre tous les dragons

Je veux vraiment manquer de temps
Une vie menée tambour battant
Balayer les futilités
Et soulever tous les trophées

Je veux vraiment manquer de temps
Alors faites que je manque de temps…

 

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Gilles, Seb et Nico – mix : Steph

Crédits

Seb : chant, piano, synthé 
Gilles : piano, synthé
Nico : basse fretless

J’ai écrit cette chanson pour une occasion particulière. Elle s’adresse à quelqu’un en particulier, mais pourrait s’adresser à beaucoup d’autres personnes voire choses. J’ai essayé de faire en sorte que le texte soit suffisamment détaché pour que chacun puisse mettre ce qu’il ou qui il veut derrière : un parent, un ami, un amour, une passion etc. La chanson a été écrite en janvier 2004, paroles et musique. Lors de la première représentation live de cette chanson, je devais la faire seul au piano. Sentant le trac, le fait qu’il manquait quelque chose à la chanson et ayant besoin de me rassurer, j’ai demandé à Laurent d’improviser plus ou moins une ligne de basse par dessus mon piano. Cela a été enregistré et je l’ai fait écouter à Gilles. Ma technique de piano étant trop limitée, j’ai demandé à Gilles d’enregistrer la musique de la chanson, ce qu’il a fait après avoir gentiment accepté. Chronologiquement parlant, c’est Gilles qui fut le premier non Sousbock a jouer sur une chanson Sousbock. Et je suis particulièrement satisfait de cette collaboration dont on a longtemps parlé, qui a longtemps été planifiée sur différents projets et qui est enfin là, concrète et réelle. Merci ! Plus tard, Nico a enregistré une magnifique basse fretless qui colle parfaitement à l’esprit de la chanson et de ce qu’avait alors improvisé Laurent.

Paroles

Tendrement sur mon visage
Tes yeux se sont posés
Sûrement tous tes sourires
M’ont rassuré

Jamais je n’ai pu le dire
Jamais je n’ai pu l’écrire
Et probablement que jamais
Je ne le saurais

Longuement sur mon sommeil
Sans repos tu as veillé
Des heures et des nuits entières
Puis des années

Jamais je n’ai su l’écrire
Jamais je n’ai su dire
Simplement te dire merci
Merci pour tout ce que je suis

Ce que je suis c’est grâce à toi
Ce que je suis je te le dois
Une part de moi c’est toi
Une part de moi c’est toi

 

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb et Nico – mix : Seb

Crédits

Nico : guitares, basse
Aurélien : guitares en arpèges et solo

Seb : chant, clavier, batterie.

Musique trouvée en m’amusant à rajouter un sol (en fait un si à cause du capodastre en 4ème case) au même moment dans tous les accords que j’utilisais… rien de plus… Paroles parlant d’elles même à mon avis… bref, pas trop de commentaires sur cette chanson, si ce n’est que c’est une de mes préférées. Une très chouette chanson pop.

Paroles

Tu voulais savoir tout sur mon passé
Pourquoi elles m’avaient aimé
Ce qui se passait le soir venu,
Et comment on s’etait connu

Tu voulais savoir tout sur mon passé
Les surnoms qu’elles me donnaient
Comment elles m’avaient apprivoisées
Et pourquoi elles m’avaient quitté

Mais moi, je voulais juste penser à rien
Et prendre la vie comme elle vient
Sans penser au destin
A hier ou aux lendemains

Tu voulais savoir tout sur mon passé
Tout pour ne pas recommencer
Ces souffrances partagées
Et ces histoires gachées

Tu voulais savoir tout sur mon passé
Je ne voulais rien te raconter
De ces douleurs qui m’ont fait
Tout ce que je voulais oublier

Mais moi, je voulais juste penser à rien
Et prendre la vie comme elle vient
Sans penser au destin
A hier ou aux lendemains

Mais moi, je voulais juste penser à rien
Et prendre la vie comme elle vient
Sans penser au destin
A hier ou aux lendemains

Tu voulais savoir tout sur mon passé
Mes désirs, mes angoisses, mes regrets
Ma vie une fois seul dans le noir
Et mon grand désespoir…

 

paroles : Seb – musique : Seb & Laurent
arrangement : Nico – mix : Seb

Crédits

Nico : piano & synthé
Seb : chant

Cette chanson est d’abord sorti en anglais, en 2001, sous le nom de Like It Dark ? J’ai refait le texte en français en 2003 puis en 2008. Il traite de personnes proches qui passent ou ont passé une mauvaise période et pour lesquelles je souhaite “un nouveau départ”…
En ce qui concerne la musique j’avais écrit la chanson, mais lorsque je l’ai jouée à Laurent, il a trouvé que c’était trop monotone dans les couplets et a proposé un changement dans la mélodie et les accords que j’avais. C’était tellement mieux que l’on n’a pas hésité longtemps. Cette chanson a été dure à écrire, aussi bien au niveau du texte qu’au niveau de la musique et surtout de l’arrangement, il y a eu beaucoup d’essais et de versions radicalements différentes (du refrain, des paroles, de l’arrangement) pour arriver finalement à ce que vous pouvez entendre, cette version aérienne juste au piano qui donne enfin, après tant d’années, son véritable habit à la chanson.

Paroles :

Se balader dans les dunes
Tous les soirs au clair de lune
À la recherche d’un chemin
Préférable au lendemain

Se souvenir du moment
Où tout semblait si évident
Et voir l’espoir s’évanouir
Alors qu’on croit le saisir

Mais comme le chemin est encore long à suivre
Il faut tenir bon et poursuivre
Chaque nouveau pas est comme une victoire
Un sursaut un espoir
Permettant un nouveau départ

Se balader un matin
L’espoir à portée de main
Se raccrocher à ses rêves
Ne pas décréter la trêve

S’allonger sur l’herbe fraîche,
Enfin colmater la brèche
D’un silence assourdissant,
D’un souvenir obsédant

Comme le chemin est encore long à suivre
Il faut tenir bon et poursuivre
Chaque nouveau pas est comme une victoire
Un sursaut un espoir
Permettant un nouveau départ

 

paroles : Seb – musique : Seb (sauf Insomnie : Seb et Laurent)
arrangement : Seb et Nico (+ Gilles & Laurent) – mix : Seb et Nico

Crédits

(I) Crépuscule
(II) 2h03
(III) Une ombre
(IV) Se battre en vain
(V) Insomnie
(VI) 2h03 (reprise)

Seb : batterie, guitares rythmiques, chant, claviers
Nico : basse, guitares rythmiques et solo, synthés, hammond
Zoé : guitare rythmique (2h03)
Philippe : basse (2h03)
Gilles : piano et Synthés (Se battre en vain)
Laurent : piano (Insomnie)

Veilleur des ombres n’est pas à proprement parler un seul morceau. C’est 5 morceaux différents qui traitent de la même chose et qui se suivent dans la logique. J’ai décidé de les rassembler en une même piste pour justement qu’à l’écoute on ait l’impression qu’il s’agit d’une suite. J’ai aussi voulu éviter qu’on puisse faire une compilation avec juste une partie, ou qu’on écoute le disque en mode aléatoire, parce que ça aurait fait perdre le sens et la cohésion de cette entité.

(1) Crépuscule : une intro improvisée et sans rythme pour créer une ambiance type “fin de jour” avec l’impression que les ténèbres montent. Du moins c’est comme ça que je le ressens. Le but de cette intro est de nous mettre dans l’ambiance du morceau, pour arriver au milieu de la nuit, à 2 h du matin…

(2) 2h03 : un texte écrit en une nuit, commencé à 2h03 du matin (et fini à 3h33 pour la petite histoire). Ça décrit tout simplement l’état lequel j’étais et la pièce dans laquelle j’étais à ce moment là. Le chat était vraiment là, plus rien à la télé, pas rasé, des CVs et des lettres partout… les ravages du chômage et de l’insomnie.

(3) Une Ombre : une musique entêtante. Un arpège que j’avais depuis des années et qui suivant la descente de basse de la fin de 2h03. Le lien était donc logique. C’est un des arpèges dont je suis le plus fier avec celui de “Le choix des armes” sur Parenthèses. Il est parfait pour exprimer cette ambiance un peu “perdu au milieu de la nuit” après la rage contenue résultant du sentiment d’impuissance de 2h03. La transition vers “Se battre en vain” a demandé beaucoup de travail, mais c’est un grand moment je trouve.

(4) Se battre en vain : une vieille musique écrite pour un autre projet au départ. Un ancien membre du groupe m’avait d’ailleurs proposé une progression de notes un tout petit peu différente de ce que j’avais fait au début du refrain et j’ai décidé de le garder. Gilles a fait la majorité de l’arrangement. J’ai rajouté le piano mécanique par dessus qui démarre à la toute fin de “Une ombre”. J’avais écrit un texte entier qui expliquait pourquoi il était vain de se débattre quand on est dans une situation comme celle décrite dans “2h03”. Finalement, j’ai trouvé que ces explications étaient inutiles. Et j’ai écrit une partie de guitare solo pour traduire ces émotions. Cela fonctionne beaucoup mieux qu’avec le texte. Au final, j’ai demandé à Nico de jouer note pour note (ou presque) ce solo.

(5) Insomnie : paroles écrites un soir d’insomnie, essayant de décrire ce que je ressentais… Elles ont beaucoup évolué pour arriver à cette version… Niveau musique, j’ai trouvé les accords au départ, ainsi que la mélodie et j’avais essayé de programmer ça avec des arpèges de piano… Laurent qui connaissait les paroles trouvait que l’ambiance ne convenait pas. Il a alors écrit un arrangement de son côté… Finalement, on a décidé de laisser le premier couplet avec mon arrangement, puis d’enchainer avec son arrangement en collant tout simplement les deux parties… Puis des années après, lorsqu’on a réenregistré totalement la chanson, Nico a voulu ajouter sa patte à l’arrangement de Laurent. C’est alors que j’ai décidé de descendre la tonalité de la chanson, pour rendre le début encore plus sombre et la fin encore plus puissante.

(6) 2h03 (reprise) : la conclusion de “Veilleur des ombres”. Des paroles empruntées à 2h03 avec l’arpège de “Une Ombre”…

Paroles

Veilleur des ombres

Veilleur des ombres (1) – Crépuscule

(instrumental)

Veilleur des ombres (2) – 2h03

Deux heures zéro trois ont sonné
Un bail que tout l’monde est couché

Deux heures zéro trois ont sonné
Il n’y a plus rien à la télé
Plus rien qui me tienne éveillé
Deux heures zéro trois ont sonné

Deux heures zéro trois ont sonné
Et le chat dort sur l’canapé

Deux heures zéro trois ont sonné
J’attends que l’temps veuille bien passer
Et je reste tout seul, assommé
Deux heures zéro trois ont sonné

C’est toujours dans ces moments là
Qu’un médiator glisse dans mes doigts
Et que trois notes des plus noires
Sortent tout à coup de ma guitare

Deux heures zéro trois ont sonné
Ça fait trop d’jours qu’j’suis pas rasé

Deux heures zéro trois ont sonné
Sur la table traînent deux trois cv
Et quelques lettres peu motivées
Deux heures zéro trois ont sonné

C’est toujours dans ces moments là
Qu’un médiator glisse dans mes doigts
Et que trois notes des plus noires
Sortent tout à coup de ma guitare

C’est toujours dans ces moments là
Qu’un médiator glisse dans mes doigts
Et que trois notes des plus noires
Sortent tout à coup de ma guitare

Deux heures zéro trois ont sonné
Deux heures que j’devrais être couché
Plus qu’cinq heures avant qu’elle se lève
Plus qu’cinq heures pour que j’prenne la relève

Veilleur des ombres (3) – Une Ombre

Le réveil a sonné et m’a sommé de cesser mon sommeil
Le soleil a rêvé mais ce n’était qu’une ombre qui dansait
Qui dansait, qui dansait, qui dansait

La peur du néant
Le mirage de l’hiver blanc
Qui hurle le vent
Qui hurle le vent

La nuit blanche
La peur de la plage blanche
C’est l’eau qui ruisselle
Celle qui lave et qui scelle
Le sort
D’une histoire dont on sort
Plus vivant que mort
Plus vivant que mort
Plus vivant que mort

Veilleur des ombres (4) – Se battre en vain

Pourquoi se battre en vain ?
Pourquoi se battre en vain !
Ah se débattre est vain

Pourquoi se battre en vain ?
Pourquoi se battre en vain !
Ah se débattre est vain

Veilleur des ombres (5) – Insomnie

Il veille Sans trouver le sommeil
Prisonnier de la nuit
Cloué sur son lit
Il aspire à pouvoir dormir

Remue des cases vides dans sa tête
Et cette musique qui l’entête
Et qui prévient son sommeil
Mieux qu’une sonnerie de réveil

Insomnie, perfide ennemie
Vole ses rêves et son envie
Vole le calme de ses nuits

Il veille
Quand une ville s’éveille
Mène une lutte obstinée
Contre un reste de lucidité
Qui le maintient encore éveillé

Remue des cases vides dans sa tête
Et ces images qui l’entêtent
Et qui préviennent son sommeil
Mieux qu’une sonnerie de réveil

Insomnie, sournoise ennemie
Vole ses rêves et son envie
Vole le calme de ses nuits

Il veille
Chaque nuit pareil
Seul au milieu de la nuit
Prêt à sombrer dans la folie
Inconsciente lutte de l’esprit

Remue des cases vides dans sa tête
Et ces paroles qui l’entêtent
Et qui préviennent son sommeil
Mieux qu’une sonnerie de réveil

Insomnie, sournoise ennemie
Vole ses rêves et son envie
Vole le calme de ses nuits

Malgré ses yeux fermés
Il ne peut s’évader
Il ne peut s’envoler
Il ne peut pas rêver

Insomnie, perfide ennemie
Vole ses rêves et son envie
Vole le calme de ses nuits

Veilleur des ombres (6) – 2h03 (reprise)

Deux heures zéro trois ont sonné
Et j’veux pas aller me coucher

Un électro-choc : une idée : refaire les “vieilles” chansons avec les moyens actuels, les débarrasser de tous les “couacs”, en faire de vrais albums masterisés et cohérents. Suit un travail de fourmi pour retrouver la trace de toutes les vieilles maquettes, pour retrouver l’essence des chansons : le piano de Mélancolique Obscurité, les voix d’Inexaucé, la boite à rythme de Solitudes Nocturnes, le double solo d’Entre toi et moi… Puis le début de l’enregistrement, et très vite ce qui devait être rapide devient tentaculaire et chronophage, un maximum de choses est ré-enregistré, mais toujours dans le souci de ne pas trahir les morceaux… Compte à Rebours est le premier album. Une Ombre Qui Danse le deuxième. Parenthèses le troisième. C’est dans cet ordre là que va la logique de la musique.

À tous ceux qui ont suivi et soutenu le groupe depuis Amnesia…
À Marine en particulier, sans qui ce disque n’existerait pas “tel quel”…
À Nassim et Nicolas, deux piliers des plus fondamentaux, deux épaules, des idées, des oreilles…
À Jean-Philippe, Gilles, Gilles et Stéphane…
À Florent, Philippe, Franck (beau boulot !)…
À Zoé, à Marco (je vous trouverai de la place sur le prochain)…
À Laurent, Fred et Olivier pour un bout de chemin que j’aurais aimé plus long…
À mon frère, à Vanessa…

“Mais vos sourires à jamais, ancrés dans ma mémoire… Comme un soleil sur vos visages…
Un vent qui chasse les nuages… Dans mon esprit, restera toute la vie…”

Seb

21 août 2007

Compte à Rebours - 2007

Attention, les chansons de cet album sont encore grandement à l’état de maquettes.
Il est prévu de réenregistrer convenablement l’album…

 

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb – mix : Seb

Crédits

Seb : tous les instruments

Seb : “Historiquement c’est la première chanson faite “tout seul” de A à Z… Coté texte, ça ne raconte rien de particulier, j’ai juste essayé de retranscrire ce qu’on pourrait appeler le “malaise moderne”… Ça fait prétentieux hein ?” Si la chanson devait être mise en image, je verrais pour l’introduction, une caméra flottante s’approchant d’une zone isolée et remplie de buildings au milieu de la grisalle. Pour le fade out final c’est la même chose mais la caméra s’éloignant…voilà ! Pour l’intro c’est Nassim qui a eu l’idée de rajouter les mouvements d’horloge pour dire que le Compte à Rebours commençait. C’est l’introduction parfaite pour l’album”

Paroles

De la grisaille et de la pluie
Des buildings à l’infini
Aucune déprime ou détresse
N’exprime mieux cette faiblesse

Inhibe les sens les plus communs
Dévaste les pensées de chacun
Détruit toute forme de conscience
Brise la plus vaine espérance

Sans différencier raison de folie
Une profonde entaille au fond de nos entrailles

Sans différencier aucun souffle de vie
Cachés dans nos murailles, la peur qui nous tiraille

Tout est noir et tout est sombre
Tout dérange et tout encombre
Tout est grave, lourd et pesant
Cruel et désespérant

Étourdissantes fragrances
Qui confortent dans l’errance
Des sentiments de pudeur
Pour reconnaître ses erreurs

Comment combler l’absence
Ces étourdissants silences
Sans sombrer dans la déchéance
Sans profond désir de vengeance

Sans différencier le jour de la nuit
La peine au plus profond de nos gènes

Sans différencier humains de zombies
Des messages de haine remplissent nos veines

Tout est fortune et hécatombe
Tout accable et tout succombe
Tout est tristesse et trahison
Douleur et désolation

Tout est crime et désillusion
Tout concourt à la suspicion
Tout est malheur, fatalité
Mélancolique obscurité
Mélancolique obscurité
Mélancolique obscurité

 

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb – mix : Seb

Crédits

Seb : Tous les instruments

Seb : “Écrite une fois de plus à 4 heures du matin. En totale impro, style Non Bis In Idem : j’ai laissé filé le magnétophone, j’ai improvisé un bon moment, et j’ai réécouté, collé les bouts entre eux, sorti les paroles du yahourt, et plus j’avançais plus la chanson prenait forme, jusqu’à ce que j’obtienne le squelette de ce que vous entendez : suite d’accord, mélodie et paroles. Je suis très fier de cette chanson, et tout ceux qui l’ont écouté alors qu’elle était en “travail” ont été super élogieux…”

Paroles

L’absence est présente
L’hiver a souri
Brûlure clémente
L’enfer est ici

La vie obsédante
Et les rêves accomplis
Destinées fulgurantes
Aux désirs assouvis

Tant pis, au plus loin d’ici
Transi, tout seul je m’enfuis

Les villes lumières
Aux lueurs éclatantes
Couleurs éphémères
Mais éblouissantes

Oscillent, oscillent et dociles
Tranquille dans un cocon fragile

Et s’il ne peut plus rien y faire
Il n’a qu’à changer d’horaire
Filer à travers les nuits
Dans une autre galaxie
Aussi, aussi loin d’ici
S’enfuient toutes mes envies

L’ivresse sucrée
Confortable présence
Douceur calfeutrée
D’un coeur qui balance

Aussi, aussi loin d’ici
S’enfuit mon coeur affranchi

Et si le temps vire à l’orage
Autant sortir de sa cage
Filer à travers les nuits
Dans une autre galaxie
Aussi, aussi loin d’ici
S’enfuient toutes mes envies

Et s’il ne peut plus rien y faire
Il n’a qu’à changer d’horaire
Filer à travers les nuits
Dans une autre galaxie
Aussi, aussi loin d’ici
S’enfuient toutes mes envies

Aussi, aussi loin d’ici
S’enfuit mon coeur affranchi

 

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb et Nassim – mix : Seb

Crédits

Seb : Mellotron, chant
Nassim : tout le reste

Seb : “J’ai trouvé la suite d’accord en descendant et en montant les quintes / tierces et fondamentales de plusieurs accords. L’idée est venue ensuite de garder ces mêmes accords pour le refrain, mais en changeant la note basse pour donner une coloration différente à la suite. L’arrangement au départ minimaliste a été magnifié par Nassim. La mélodie est venue presque immédiatement. En ce qui concerne les paroles, je tiens à préciser qu’elles ne sont pas autobiographiques. L’inspiration d’origine vient d’une “idée noire” de Franquin dans laquelle on voit un homme se faire marcher sur la tête pendant qu’il se dit “je me demande comment font certains pour aller plus haut et plus vite que tout le monde”…”

Paroles

Mon visage ne dit rien, on me regarde en vain
Je ne suis simplement, qu’un seul “je” parmi tant
Particularité : rien de particulier
C’est pourquoi je le sais, c’est pourquoi je le sais
Dans mon regard jamais, tu ne verras lueur
Et de mes mains jamais, tu n’auras la chaleur

Je suis homme quelconque, vide et sans consistance
Et qui passe son chemin, dans le plus grand silence
Comme un homme sans visage, comme un homme sans image
Et qui défie quiconque, de briller à son âge

Tu m’as déjà croisé, mais tu m’as oublié
Non, je ne t’en veux pas, on ne remarque pas
Quelqu’un si familier, aussi peu singulier
Et que tous les regards, traversent de part en part

Je suis homme quelconque, vide et sans consistance
Et qui passe son chemin, dans le plus grand silence
Je regarde le ciel, de ces profond abîmes
Ne sachant pas atteindre, les hautes sphères, les cimes
Comme un homme sans visage, comme un homme sans image
Et qui défie quiconque, de briller à son âge

 

paroles : Seb & Aurélien – musique : Aurélien
arrangement : Seb & Aurélien – mix : Seb

Crédits

Aurélien : chant, guitares
Seb : choeurs, programmation

Seb : “C’est la première composition d’Aurélien. Il m’a présenté la musique toute faite, guitare, basse, piano, et batterie et m’a demandé de faire la programmation. Il ne manquait que le chant et les paroles… pour le chant, on a laissé tourner un enregistreur à cassette et on a improvisé en même temps une mélodie et des bouts de texte… on réécoutait, on recommencait, jusqu’à ce qu’on tombe sur quelque chose qui nous convenait et qui nous plaisait… Un bout du texte a ainsi été improvisé comme ça et j’ai écrit le reste à tête reposée. Accessoirement je trouve que c’est une excellente chanson et le double solo final est à pleurer de bonheur et montre qu’Aurélien n’est pas “qu’un” guitariste rythmique…”

Paroles

Un orage sur la mer
Et je perds tous mes repères (Que leurs serres se desserrent)
Face aux tornades, au tonnerre
Je ne sais plus que faire (Que leurs serres se desserrent)

Que les vagues éphémères
Et les démons en colère
brisent l’emprise de leurs pairs (Que leurs serres se desserrent)

Que les flammes de l’enfer naissent … entre toi et moi
Océans et déserts… entre toi et moi
Un immense univers… entre toi et moi
Entre toi et moi…

Perdu dans mes nuances
Ma conscience en silence
Flotte vers un monde d’insouciance (Cette étrange espérance)

Que les flammes de l’enfer brûlent … entre toi et moi
Océans et déserts… entre toi et moi
Un immense univers… entre toi et moi
Entre toi et moi…

 

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb – mix : Seb

Crédits

Seb : Chant, guitares, programmation
Nico : Solo et piano

Seb : “Ça pourrait être la chanson sous prozac ! C’est l’avantage quand les choses ne vont vraiment pas : on écrit des chansons dépressives. Quand les choses ne vont pas tout court, on ne fait rien. Les changements de tonalités sont essentiels pour la chanson, et c’est une mélodie qui doit être “fragile et douce”, ce qui fait qu’elle est très très dure à chanter au début, et impossible à la fin…Plein d’influences dans cette chanson, mais hommage à Phil Collins avant quiconque d’autre pour la BAR et la batterie. Une nouvelle fois, une idée magnifique de Nassim : un lien au piano pour descendre en douceur vers la chanson suivante de l’album : Réminiscence”

Paroles

Je naviguais dans le ciel
Ma souffrance fut éternelle
N’ayant peur que du soleil
Le noir fut ma dentelle

J’ai froid dans ma vie, ma vie en sursis
Tout me semble si indécis

Tandis que je plongeais
Dans ce profond sommeil
Mon coeur ne fut bercé
Que par mille merveilles

J’apprends et réapprends, tout simplement
Inévitablement

Je n’aurais jamais pensé
Perdre espoir en cette histoire
Mais ces flammes insurmontables
Ont fait de moi un brave

J’ai vu par centaines des pluies d’ébene
Des bonhommes en porcelaine

Tel ce long couloir infini
Parcouru toute une vie
Aujourd’hui est un jour bizarre
Tout me semble si dérisoire

Ces anges déchus, ces espoirs déçus
Ça, je ne l’aurais jamais cru

 

paroles : Olivier – musique : Seb
arrangement : Seb, Olivier et Nico – mix : Seb

Crédits

Olivier : Piano
Nicolas : Guitares
Seb : Mellotron, Chant

Seb : “Un jour, Olivier est tombé sur un vieux texte et n’arrivant pas à trouver une mélodie il me l’a confié… Je lui ai proposé une musique, et il est venu chez moi enregistrer le piano… Plusieurs années plus tard, j’ai demandé à Nicolas de ré-enregistrer les guitares qui n’étaient pas en place. Il a alors également proposé de rajouter une guitare électrique sur le final et j’ai été conquis… C’est la seule chanson du groupe pour lequel le texte n’a pas été écrit par Aurélien ou moi…”

Paroles

Ne couvre pas tes sentiments de phrases
De simples souvenirs deviennent extases
Le silence est parfois moins lourd
Les mots si sourds
Et si bas

De ces étoiles nous restent quelques flammes
Ces cendres ont pris l’éclat du cristal
Infidèle reflet des âmes
Couvre le terne
d’idéal

Parfums dansent aux vents de tes voiles
De ta robe d’aurore boréale
Le temps pris dans l’ambre sublime
Ces blêmes abîmes

 

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb et Nassim – mix : Seb

Crédits

Seb : tous les instruments
Philippe : Basse
Nassim : Synthés sauf mellotron
Nico : Solo

Seb : “La chanson existait précédemment avec une autre musique. J’ai décidé que ces paroles méritaient mieux et j’ai créé une toute autre musique, un tout nouvel arrangement. Évidemment Nassim n’a pu s’empêcher de rajouter des synthés dessus. Globalement la chanson a été enregistrée dans le temps record de trois heures. Ce qui est un véritable exploit. Le titre de l’album provient de ce texte…”

Paroles

Pas d’électrocution sans une stimulation
Ni de compte à rebours qui ne vaille le detour
L’envie te revoir sans en avoir l’espoir
La pire de mes souffrances mon plus profond silence

Mais ça ne me fait pas peur
Il est encore temps de réparer mes erreurs
De sortir de la torpeur
Réparer mes erreurs

Pas de coup de poignard sans traquenard dans le noir
Pas de vie sans défaut, reprenons a zéro
Une vie dans l’excès, mais une vie tronquée
Vite refaire surface avant de perdre la face

Mais ça ne me fait pas peur
Il est encore temps de réparer mes erreurs
De sortir de la torpeur
Réparer mes erreurs

Innocence et Candeur ne me font pas peur
Colère et Douceur ne me font pas peur
Inconscience et Stupeur ne me font pas peur
Trépas et Douleur ne me font pas peur

 

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb et Nassim – mix : Seb et Nassim

Crédits

Piano, synthés et bass pedals : Nassim
Florent : choeurs
Tout le reste : Seb

Seb : “Cette chanson est un exorcisme. Le texte a été écrit à partir d’un vieux texte remanié prévu pour une chanson qui ne s’est jamais faite et la musique a été écrite en 5 minutes. La chanson s’arrête assez brutalement et c’est totalement volontaire. Ça a un sens à mes yeux…”

Paroles

Alors ainsi on se retrouve
Tel un renard et une louve

Tant de paroles et de prières
De souvenirs et de poussières

Entre nous un miroir brisé
Et quelques pétales fanés

Au fil de l’eau, au fil du temps
Au fil des mots, des sentiments
Un fil qui nous tenait liés
Un fil de soi trop fin, brisé

Goutte de pluie sur carreau cassé
Dauphin pris au piège d’un filet

Sache qu’au delà de ta détresse
Il te restera mes promesses

Les confidences d’un homme à terre
Sont toujours libres de mystères

Au fil de l’eau, au fil du temps
Au fil des mots, des sentiments
Un fil qui nous tenait liés
Un fil de soi trop fin, brisé

 

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb – mix : Seb

Crédits

Seb : Guitare et chant

Seb : “Petite chanson de 1 minute et 45 secondes, avec un arrangement minimal, juste guitare et chant. La musique est assez vieille et avait été écrite au printemps 2001. Elle s’appelait à l’époque “Candidat à la mort violente” et avait d’autres paroles que j’ai foutues à la poubelle pour diverses raisons. La chanson est née aux Philippines et évoque librement l’archipel… C’est vraiment l’introduction d’Amnesia. Ces deux chansons sont liées… Le bruit de l’eau, des oiseaux, le “bang” d’un avion qui passe le mur du son et la chanson arrive. Le titre vient d’un jeu de mot avec Globe-trotter. Je suis excessivement fier de cette chanson.”

Paroles

L’écriture fragile, facile
D’un calligraphe malhabile
Conte l’histoire de la nuit
Des nuages et de pluie

Des montagnes et des vallées
Des villages égarés
Sept milles îles en beauté
Faites de jungles inexplorées

Rêvant d’aventures, d’histoires
Il veux voir et savoir
Parcourir toute la planète
Des images plein la tête

Un peu de sable ou de marais
Sur cette plage comme au bout du monde
Il profite de chaque seconde…

Il imagine l’Argentine
La mer de Chine les Philippines
Voudrait voguer dans l’espace
Puis parcourir les mers de glace

Dévalant les pistes les routes
Frayant chemin coûte que coûte
Faisant mentir les oracles
À travers barrières et obstacles

Rêvant d’aventures, d’histoires
Il veut voir et savoir
Faire résonner dans sa tête
Les mélodies de la planète

Un peu de sable ou de marais
Sur cette plage comme au bout du monde
Il profite de chaque seconde
L’âme à jamais vagabonde

 

paroles : Seb – musique : Laurent, Seb
arrangement : Laurent, Seb, Nassim et Nicolas – mix : Seb

Crédits

Nico : guitares
Nassim : synthé, piano
Seb : chant et programmation

Seb : “C’est la première chanson que nous avons écrite. J’ai écrit les paroles en été, sans trop savoir quoi en faire. À l’époque nous n’écrivions pas de chansons, mais j’en avais marre d’avoir des idées et de me dire que ça serait bien et de les oublier le lendemain. Je me suis donc mis à écrire ces idées. En même temps que les parties 2 et 3 de Et puis m’est venu le texte d’Amnesia. Le texte initial était pas mal différent. L’année scolaire a recommencé et Sousbock redémarrait, comme l’an passé avec des reprises uniquement… Un jeudi après midi, je suis allé voir Laurent et je lui ai dit “Est-ce que ça te dis de composer” ? Je n’avais jamais montré mes textes à personne, de peur d’avoir un mauvais retour, mais l’envie d’écrire fut plus forte. Je suis donc allé chez Laurent avec le texte de ce qui allait devenir Amnesia et le texte de Et puis part 3… Nous avons passé une sorte de pacte : “Tu ne te moques pas des textes que je vais te montrer parce que je ne me moquerais pas de la musique que tu écriras pour aller avec” Finalement il a trouvé le texte très bien, on a retravaillé un peu dessus pour avoir le bon nombre de pied, un nombre cohérent de couplets (il y avait trois couplets en plus au départ, et tous n’étaient pas du bon nombre de pieds)… Laurent m’a demandé de lui chanter les paroles comme je le sentais. J’ai improvisé quelque chose qui a beaucoup évolué depuis, mais ça a été suffisant pour que Laurent puisse coller des accords sur ce que je chantais. Au départ c’était quelque chose de très lent, assez mou. Et voilà… Notre première chanson était écrite… Ce n’est qu’ensuite que les paroles à l’origne en anglais ont été portées en français…”

Paroles

Mon ciel est noir depuis longtemps
Ma vie avance à contre temps
Je ne sais plus d’où vient le vent
Je ne sais si quelqu’un m’attend

Tel le reflet d’un grand espoir
À l’étroit dans mon miroir
Je n’ai plus famille ni ami
Je ne sais même plus qui je suis

En un éclair, en un instant
Rien, plus rien, jamais comme avant
Mes souvenirs tout mon passé
Tout s’était volatilisé

Mais ton souvenir à jamais ancré dans ma mémoire
Un visage parmi tant d’images
Comme un instantané en cage
Hante mon esprit et toutes les nuits de ma vie

Depuis ce terrible accident
Je reste cloué là, suppliant
Parfums et regards me reviennent
Mais aucune image qui ne tienne

À naviguer en plein brouillard
Chercher chaque jour chaque soir
Esperer enfin entrevoir
Un soupçon de mon histoire

Mais ton souvenir à jamais ancré dans ma mémoire
Un visage parmi tant d’images
Comme un instantané en cage
Hante mon esprit et toutes les nuits de ma vie

Dans ce profond bouleversement
Et ce spirituel internement
Prisonnier de ma mémoire
Je souhaite voir finir le cauchemar

Des flashes et des flashes par centaine
Mais aucun qui ne vaille la peine
Aucun indice pour retrouver
Des traces de ma vie oubliée

Avant que la folie ne me gagne
Que la démence ne m’accompagne
Il me faut percer le secret
De ces pensées si bien cachées

Mais ton souvenir à jamais ancré dans ma mémoire
Un visage parmi tant d’images
Comme un instantané en cage
Hante mon esprit et toutes les nuits de ma vie

 

paroles : Seb – musique : Seb
arrangement : Seb et Oreille – mix : Seb

Crédits

Guitares rythmiques claires : Aurélien
Programmation de BAR : Laurent
Bass pédals et deuxième solo : Nassim
Basse et premier solo : Nicolas
Piano final : Florent
Clarinette : Vanessa
Tous le reste : Seb

Seb : “Le texte est venu en une nuit… une de ces nuits où on réfléchit sur la vie, ce qu’on a fait, ce qui reste à faire… La musique trois accords en boucle est venue ensuite très rapidement… évidemment comme cela, ça faisait monotone.

En cherchant une ligne pour la mélodie à la guitare je suis tombé sur la ligne de basse. Il y a eu une première version avec un autre son pour la nappe et surtout une autre rythmique, que Laurent à reprogrammé par la suite. J’ai demandé ensuite à plusieurs personnes de faire un solo “carte blanche”… je voulais une chanson ambiante, en rapport avec les paroles et qui se déchaîne un peu par moments. Je pensais finir en fade out, et au dernier moment j’ai pensé rajouter une guitare acoustique qui apparait alors que le solo final s’évanouit… J’aime beaucoup l’ambiance dégagée et je suis fier du résultat, pas gagné à l’avance avec 3 accords en boucle pendant 9 minutes et quelques…”

Paroles

Alors qu’on se retrouve étrangement seul un soir, une nuit
À essayer désespérément de faire le point sur sa vie
Avec face à soi rien d’autre qu’un profond désarroi
On retrouve alors des pensées que l’on croyait oubliées

Des vestiges d’une mémoire profonde surgissant du passé
Des regrets remontant aussi vite que les années écoulées
L’envie de remettre en question tous les choix que l’on a fait
Devient si pressante que l’on ne sait comment y résister

Inutile d’essayer de combattre ces fantômes en partance
Qui rappellent toujours au crépuscule d’une existence
Les remords, les regrets d’un parcours souhaité plus coloré
Et les senteurs taciturnes des solitudes nocturnes

Dans ces nocturnes solitudes où nous sombrons d’ennui
Cette morne habitude symptôme d’un manque d’envie
Dans ces nocturnes solitudes où tout est à réinventer
Dans ces nocturnes solitudes où chaque silence est amplifié

Confronté au souvenir d’ambitions laissées de coté
Le poids sur les épaules semble trop lourd à supporter
Envie de demander pardon, mais à qui s’excuser
Alors que l’on a finalement toujours été prisonnier

D’une carapace de cristal bien trop facile à briser
Volant en éclat à la moindre contrariété
Achevé, lessivé, ravivant le souvenir passé
Des senteurs taciturnes des solitudes nocturnes

Dans ces nocturnes solitudes où nous sombrons d’ennui
Cette morne habitude symptôme d’un manque d’envie
Dans ces nocturnes solitudes où tout est à réinventer
Dans ces nocturnes solitudes on se surprend à rêver

D’une vie pour laquelle on aurait enfin les cartes en mains
Permettant de ne plus rien laisser au bord du chemin
Alors qu’on se retrouve étrangement seul un soir, une nuit
Surgit le regret d’une existence que l’on aurait choisi

Dans ces nocturnes solitudes….
Cette morne habitude…